A priori le Barbarella, bar sur le Quai Valin (Valin pas Varlin !) de La Rochelle, est l'une des rares (pour ne pas dire la seule) entités qui organisent des concerts rock'n roll / punk-rock. Il y a peu de temps que nous avons immigré en ce pays, mais en la matière je pense que nous avons déjà fait quasiment le tour.
Curlee Wurlee joue vers 22h. Pas de première partie d'annoncée sur la malheureuse affiche A4 placardée sur les halles du marché. Soit. On boira plus doucement, voilà tout.
Effectivement pas de première partie prévue, nous nous asseyons en terrasse vers 20h30 et attendons en sirotant notre pinte de Stella tranquillement.
2 grosses mémés sont à la table d'à côté et bouchent un peu la vue que l'on a sur le Vieux Port, mais la soirée est chaude et douce ; on discute tranquillement... et on attend que la "faune" arrive.
La terrasse est sur le large trottoir. Elle est quasiment pleine mais pas de dégaine un peu louche, ni de coiffe extravagante. Il y a bien un gars tatoué sur le bras droit, là, "à 11h", mais sinon rien d'autre.
2ème pinte. On se dit qu'à se rythme on s'ra rond comme des queues de pelle en moins de deux.
Le groupe commence à faire les balances. Ouf, le concert a bien lieu. On finissait par douter.
Les vieilles d'à côté sont effrayées par le bruit. Pourtant le son, toutes portes fermées, est loin d'être violent et Curlee Wurlee c'est pas Extreme Noise Terror, mais des oreilles formatés à la soupe au sirop d'André Rieu sont rapidement agressées par un peu d'électricité dans l'air.
Poliment (on est poli à La Rochelle), elles s'excusent de nous déranger, passent derrière nous et nous saluent. J'aurais du leur tirer leur sac, elles auraient peut-être dit merci aussi...
M'enfin... on va pas se plaindre de tomber sur des gens civilisés non plus.
Petit à petit la terrasse se vide...
Un des gars du bar se met à l'entrée avec la caisse. Une blonde souriante, l'air de rien, paie sa place. C'est la première. Je n'ai vu personne d'autre le faire avant qu'arrive notre tour.
On attend encore les descentes de psychos, de scooter-men, de punks, d'Elvis-clônes. Mais rien. 10 pecnauds en terrasse et nous 2.
Un couple arrive et s'assoie à deux tables de la nôtre. Jeans retroussés, badges, ch'veux gominés, madame tout de noir vêtue. C'est cool, ça va arriver...
3ème pinte.
Bon, après 3 ou 4 lampées, on se dit qu'on va payer. Je n'en reviens pas. Il y a des groupes comme ça qu'on suit pendant une paire d'années et qu'on loupe. Les Curlee sont déjà passés au Pits à Courtrai (Belgique), mais je ne les avais jamais vu. Pourtant le groupe n'est plus de toute première fraicheur : le premier Lp ("She's a pest" 17 titres [Crazy Love records]- bourré de tubes) a déjà 8ans, le second ("Oui oui" 17 titres [soundFlat records]- bien chiadé lui aussi) déjà 3 (et le prochain c'est pour bientôt). Mais j'ai pour habitude de rater les bons concerts. Et puis le rock'n roll est revenu à la mode, c'est même branché si j'en crois les cons de la télé... alors pourquoi si peu de monde ?!
Passé le choc, on entre, paie et attendons au bar.
L'orgue Hammond trône sur scène, le bac à disque à deux pas sur la gauche.
Pour un troquet le Barbarella est assez profond et large. Le bar est au fond en arc de cercle dans l'angle ; il y a une "vraie" scène (en bois je crois) semi-circulaire de 15 ou 20cm de haut sur la gauche de la pièce. Le cadre est plutôt agréable. Il y a des canapés sur la droite un peu avant la scène, presque en face.
Il y a 2 types au bar dont un pas souriant pour deux sous (et même pour plus si j'en crois le prix des bières). Peut-être qu'il venait de se faire larguer, peut-être était-il accablé de ne pas avoir fait suffisamment de pub pour le concert, ou par le peu d'intérêt du Rochelais par la bonne musique, ou peut-être qu'il est constipé de naissance, je ne sais pas. Peu importe on ne vient pas pour rouler des galoches au patron, mais bon, j'aime bien être reçu agréablement. C'est un de mes défauts je crois. Le second, plus cool visiblement, semblait étonné quand, à l'entrée, on a refusé de prendre notre monnaie vu l'absence de public. On n'est pas riche, mais on n'est pas chien pour autant. Et puis j'avais 2 pintes dans le nez et la troisième bien entamée.
10 minutes plus tard, le groupe commence à jouer. Le son est bon et malgré le peu de monde et l'ambiance assez froide, le groupe assure. Les morceaux sont bien torchés ; discret il y a tout de même un vrai jeu de scène (le bassiste jouant les monstres le temps d'une chanson, la chanteuse/organiste très dynamique), en tout cas une vraie présence. Le groupe ne s'emmerde pas et nous non plus.
Curlee Wurlee joue sur un créneau très pop 60ies et rockpunk, mêlant fausse naïveté, compo bien foutue, entêtantes, et une pêche communicatrice. Une sorte de bonbon acidulé avec un coeur fondant parfumé au poivre de Cayenne.
J'ai terminé ma pinte.
Ce soir, je m'y retrouve bien, ils ont pas mal joué du second album et quelques morceaux du prochains, mais peu du premier. Au milieu de tout ça, une reprise boostée (évidemment) uniquement musicale de Nino Ferrer ("Les cornichons"). Excellent !
Dernière chanson. Déjà ??!! Mais les tubes du premier ?!
C'est fini.
Un glandu réclame la reprise des Calamités de "She's a pest" (le glandu, c'est moi)...
Réaction négative du groupe.
Alors "Pestoonette" !
Ah, "Pestoonette" on peut faire, dit la chanteuse... j'suis "r'péré" (faut dire que la salle est loin d'être remplie !), mais 10 secondes plus tard ils clôturent le set avec ce titre ! "Mon" titre (j'adore la mélodie et le chant là-dessus). Sympa.
Tout est bien.
On sort et on discute le bout de gras avec la chanteuse et un peu le guitariste. J'ai honte de n'avoir rien retenu de toute ces années de cours d'allemand et ne peut quasiment rien dire aux autres membres.
Curlee Wurlee sont bons sur disque. Ils sont excellents sur scène, mouillent la chemise (et prennent froid après le concert) et par dessus le marché sont fort sympas et pas cons. C'est pas une grosse claque, ça, ma bonn' dame ?!
Des fois, par contre, moi, je suis très con : con de ne pas les avoir vu plus tôt, con d'avoir laissé l'appareil photo à l'appart, con d'avoir oublié d'acheter le T-shirt au concert, con de n'avoir même pas pensé à leur offrir un coup à boire.
Leur tournée est encore en cours... bientôt sur Lille (cf l'agenda Chpunk)
Curlee Wurlee joue vers 22h. Pas de première partie d'annoncée sur la malheureuse affiche A4 placardée sur les halles du marché. Soit. On boira plus doucement, voilà tout.
Effectivement pas de première partie prévue, nous nous asseyons en terrasse vers 20h30 et attendons en sirotant notre pinte de Stella tranquillement.
2 grosses mémés sont à la table d'à côté et bouchent un peu la vue que l'on a sur le Vieux Port, mais la soirée est chaude et douce ; on discute tranquillement... et on attend que la "faune" arrive.
La terrasse est sur le large trottoir. Elle est quasiment pleine mais pas de dégaine un peu louche, ni de coiffe extravagante. Il y a bien un gars tatoué sur le bras droit, là, "à 11h", mais sinon rien d'autre.
2ème pinte. On se dit qu'à se rythme on s'ra rond comme des queues de pelle en moins de deux.
Le groupe commence à faire les balances. Ouf, le concert a bien lieu. On finissait par douter.
Les vieilles d'à côté sont effrayées par le bruit. Pourtant le son, toutes portes fermées, est loin d'être violent et Curlee Wurlee c'est pas Extreme Noise Terror, mais des oreilles formatés à la soupe au sirop d'André Rieu sont rapidement agressées par un peu d'électricité dans l'air.
Poliment (on est poli à La Rochelle), elles s'excusent de nous déranger, passent derrière nous et nous saluent. J'aurais du leur tirer leur sac, elles auraient peut-être dit merci aussi...
M'enfin... on va pas se plaindre de tomber sur des gens civilisés non plus.
Petit à petit la terrasse se vide...
Un des gars du bar se met à l'entrée avec la caisse. Une blonde souriante, l'air de rien, paie sa place. C'est la première. Je n'ai vu personne d'autre le faire avant qu'arrive notre tour.
On attend encore les descentes de psychos, de scooter-men, de punks, d'Elvis-clônes. Mais rien. 10 pecnauds en terrasse et nous 2.
Un couple arrive et s'assoie à deux tables de la nôtre. Jeans retroussés, badges, ch'veux gominés, madame tout de noir vêtue. C'est cool, ça va arriver...
3ème pinte.
Bon, après 3 ou 4 lampées, on se dit qu'on va payer. Je n'en reviens pas. Il y a des groupes comme ça qu'on suit pendant une paire d'années et qu'on loupe. Les Curlee sont déjà passés au Pits à Courtrai (Belgique), mais je ne les avais jamais vu. Pourtant le groupe n'est plus de toute première fraicheur : le premier Lp ("She's a pest" 17 titres [Crazy Love records]- bourré de tubes) a déjà 8ans, le second ("Oui oui" 17 titres [soundFlat records]- bien chiadé lui aussi) déjà 3 (et le prochain c'est pour bientôt). Mais j'ai pour habitude de rater les bons concerts. Et puis le rock'n roll est revenu à la mode, c'est même branché si j'en crois les cons de la télé... alors pourquoi si peu de monde ?!
Passé le choc, on entre, paie et attendons au bar.
L'orgue Hammond trône sur scène, le bac à disque à deux pas sur la gauche.
Pour un troquet le Barbarella est assez profond et large. Le bar est au fond en arc de cercle dans l'angle ; il y a une "vraie" scène (en bois je crois) semi-circulaire de 15 ou 20cm de haut sur la gauche de la pièce. Le cadre est plutôt agréable. Il y a des canapés sur la droite un peu avant la scène, presque en face.
Il y a 2 types au bar dont un pas souriant pour deux sous (et même pour plus si j'en crois le prix des bières). Peut-être qu'il venait de se faire larguer, peut-être était-il accablé de ne pas avoir fait suffisamment de pub pour le concert, ou par le peu d'intérêt du Rochelais par la bonne musique, ou peut-être qu'il est constipé de naissance, je ne sais pas. Peu importe on ne vient pas pour rouler des galoches au patron, mais bon, j'aime bien être reçu agréablement. C'est un de mes défauts je crois. Le second, plus cool visiblement, semblait étonné quand, à l'entrée, on a refusé de prendre notre monnaie vu l'absence de public. On n'est pas riche, mais on n'est pas chien pour autant. Et puis j'avais 2 pintes dans le nez et la troisième bien entamée.
10 minutes plus tard, le groupe commence à jouer. Le son est bon et malgré le peu de monde et l'ambiance assez froide, le groupe assure. Les morceaux sont bien torchés ; discret il y a tout de même un vrai jeu de scène (le bassiste jouant les monstres le temps d'une chanson, la chanteuse/organiste très dynamique), en tout cas une vraie présence. Le groupe ne s'emmerde pas et nous non plus.
Curlee Wurlee joue sur un créneau très pop 60ies et rockpunk, mêlant fausse naïveté, compo bien foutue, entêtantes, et une pêche communicatrice. Une sorte de bonbon acidulé avec un coeur fondant parfumé au poivre de Cayenne.
J'ai terminé ma pinte.
Ce soir, je m'y retrouve bien, ils ont pas mal joué du second album et quelques morceaux du prochains, mais peu du premier. Au milieu de tout ça, une reprise boostée (évidemment) uniquement musicale de Nino Ferrer ("Les cornichons"). Excellent !
Dernière chanson. Déjà ??!! Mais les tubes du premier ?!
C'est fini.
Un glandu réclame la reprise des Calamités de "She's a pest" (le glandu, c'est moi)...
Réaction négative du groupe.
Alors "Pestoonette" !
Ah, "Pestoonette" on peut faire, dit la chanteuse... j'suis "r'péré" (faut dire que la salle est loin d'être remplie !), mais 10 secondes plus tard ils clôturent le set avec ce titre ! "Mon" titre (j'adore la mélodie et le chant là-dessus). Sympa.
Tout est bien.
On sort et on discute le bout de gras avec la chanteuse et un peu le guitariste. J'ai honte de n'avoir rien retenu de toute ces années de cours d'allemand et ne peut quasiment rien dire aux autres membres.
Curlee Wurlee sont bons sur disque. Ils sont excellents sur scène, mouillent la chemise (et prennent froid après le concert) et par dessus le marché sont fort sympas et pas cons. C'est pas une grosse claque, ça, ma bonn' dame ?!
Des fois, par contre, moi, je suis très con : con de ne pas les avoir vu plus tôt, con d'avoir laissé l'appareil photo à l'appart, con d'avoir oublié d'acheter le T-shirt au concert, con de n'avoir même pas pensé à leur offrir un coup à boire.
Leur tournée est encore en cours... bientôt sur Lille (cf l'agenda Chpunk)