dimanche 29 novembre 2009

HIROSHIMA MON AMOUR "no hope for a useless generation" Lp 12 titres

Des anciens de Revolvers et (2nd) District (les allemands - je précise parce qu'avec des noms nazes comme ça, ils pourraient aussi bien être du Vénézuela que de Roumanie) constituent HMA. Quel changement ! Ah ça ! Bon, je ne parle-là que du nom qui est un peu plus original, mais pour le reste... tu prends les 2 groupes sus-cités et tu penses à la dérive rock'n roll type guitar-heroes qu'ils avaient adoptée. Et t'as HMA pile poil.
Alors 1) c'est pleurnichard 2) trop de guitares qui se la pètent 3) c'est pas vif c'est rock, c'est tout 4) 2 chansons en allemand seulement 5) des plans mélo très d'jeun'sss dans le vent sont légions.
On dirait une mauvaise reformation d'un groupe de glamrock/hard FM revenus à l'essentiel.
Parce que c'est trop. Parce que c'est travaillé pour être léché. Parce ce que c'est téléphoné au possible.
Heureusement de temps en temps un rythme un peu plus teigneux ("no hope for the useless"), voire streetpunk ("Radio Mon Amour"), un riff de guitare ou un gimmick ("liebe & ein kuss" ; "wir müssen hier raus" [cette dernière n'étant pas d'eux, mais de Ton Steine Scherben que je ne connais pas]) sauve le morceau.
Mais l'ensemble est un peu trop prévisible et prétentieux voire caricatural. A chaque titre on se dit "ça c'est bien !" en essayant de repêcher (par désespoir) ces pauv' malheureux. Un peu de la même manière qu'avec Turbo Negro : ils peuvent faire du très bon et de la très grosse soupe avec les mêmes ingrédients.
On s'attend même à des paroles sur... l'amour à la plage "bahoumtchatcha", l'amour qui brise leur petit coeur de beurre de grand rockers qui, sous le blouson de cuir, possèdent une émotivité à fleur de peau à l'eau de rose. Bon c'est pas toujours le cas, mais quand même y'en a !
Ça pourrait carrément passer en première partie de Tokyo Hotel, alors 'faut pas déconner les gars.
Et le pompon c'est que le livret (qui est le même que celui du cd vu le format) parle d'une reprise de Lord of the new church "Russian roulette" que je ne trouve pas sur mon disque... ! Mais bon vu que j'ai du mal à l'écouter complet, j'l'ai p't'êt'e loupé. Ca ne me chagrine pas plus que ça LOTNC faisant partie de mon top ten de l'ennui.
Ça doit tout de même être des bons gars puisque produit par Dirty Faces (ouais ou des potes à eux tout simplement...)
Allez j'arrête là.
ps : la pochette est chouette.










dimanche 22 novembre 2009

AFGRUND "svarta dagar" cd 14 t. + "vid helvetets grindar" cd 15 t.

Il y a deux ans Afgründ sortait le claquôt crustcore/grind de l'année : Svarta Dagar.
Pour résumé, ça serait un mix quasi parfait de Nasum & Skitsystem. Production bien torchée, métal à souhait, hurlements bien raclés, basse saturée, un son sale et puissant comme il faut. Un vrai pont entre punk/crust (version disbeat et consorts) et métal extrême comme savent si bien le faire les suédois.
Une vraie parenté avec Skitsystem assumée puisque faisant l'objet d'une reprise très honnête d'un des titres les plus cartons des (regrettés) aînés en question (Maktens murar rasar).
Les chansons alternent quasiment toute rythmique hardcore efficace entrecoupée de blast-beats grind typiques (tu sais, quand le batteur semble devenir épileptique) avec riffs "vibrants" ultra métal. Certaines sont à dominante crust : katarsis ; raderad ; soundersupen, parmi les meilleurs morceaux de l'album. D'autres sont à dominante "chevelu moderne" : hjartslag och djupa andetag pour le côté headbanging-style/metalcore ; tarar hjalper foga pour le "moderne" avec structure inhabituelle et riffs dissonnants. Ce second aspect étant un peu gavant car on ne peut rien retenir... désolé, mais j'aime bien siffloter les airs des titres que j'apprécie. Donc quand je ne peux rien discerner, si rien ne se retient... ben nécessairement, j'oublie. Et c'est rédhibitoire.
Un break qui n'a rien à foutre dans l'histoire (roulettehjarta) vient gâcher l'album à mi-parcours, mais lui aussi sera bien vite oublié puisqu'il est suivi par le tube raderad (déjà cité).
Un album à posséder pour les crusties en herbe et les grindeux ouverts, les punks ultras et tous les autres zazous du même poil avec toutes les appellations d'origine incontrôlée que vous voudrez, j'en ai rien à foutre.

Et le second album... attendu. Décevant. Commercial (toute proportion gardée évidemment). Textes souvent en anglais, son aplati et davantage dans les canons du métal survendu ces 15 dernières années. Le mur du son fait place à des instruments trop proprement mis en valeur. S'il n'y avait pas cette guitare graisseuse à la Entombed et cette construction toujours recherchée des morceaux, je mettrais volontiers cet album, moins crust, moins "intense", dans le tout venant des surboostés et des violents, puissants, mais ne sort pas du lot, ne reste pas dans les mémoires. Même la pochette est moins inspirée. Dommage.

Donc un des tubes du premier histoire d'être sûr (raderad).













Un morceau du second qui me semble relever le niveau,
même s'il est en anglais...
(the empire)


Attention, je viens de lire sur le site du label actuel du groupe (Willowtrip) qu'un nouveau cd remixé et remasterisé du premier album est sorti. Je n'ai pas cette version. La chronique de Svarta Dagar repose sur la version d'origine sortie chez Lifestage Productions.
Hum... va p't'êt'e falloir laisser béton tous ces labels métal à la con, non ?

jeudi 5 novembre 2009

LAUTSTÜRMER "audioplague outbreak alert" ep 5 titres

Pour les impatients qui attendent angoissés la prochaine production de Driller Killer qui n'en finit pas de tarder, ils pourront se mettre Lautstürmer dans les cages à miel pour se soulager les hémorroïdes ou la boîte crânienne. Les amateurs de (la reformation de) Anticimex, de Black Uniforms, et plus généralement de métal punk-hardcore (au pire la version English Dogs du genre) écouteront tout ça avec une oreille attentive. Je pense même qu'il reprendront deux fois des nouilles à cette occasion.
Ce sont des anciens membres de Driller Killer... en l'occurrence probablement le batteur qui a fait le meilleur boulot pour le groupe (sur Fuck the World et Reality Bites), le guitariste qui est resté le plus longtemps (3 derniers albums, ce qui rend la ressemblance avec le DK des derniers temps extrêmement flagrante. Forcément.), et un ancien bassiste (mais là j'ai la flemme de farfouiller quand il était présent). Le résultat est à la mesure des espérances ! Si vous avez les tuyaux à esgourdes graissés à Motörhead, les moulins à vent saucés au suinteux, et le coeur (comme c'est beau) foncièrement hardcore/crust (là, c'est moins poétique), vous vous y retrouverez très certainement.
Autre bon point (au bout de 10 je leur offre une image) : ils ne cherchent pas à se pousser du col avec une trop grosse production (oui parce que celle-là, il faut savoir les assumer, c'est pas donné à tout le monde), donnant la part belle à l'énergie et à un mixage qui n'aplanit pas les instruments. Ah ? C'est du punk. Ah ben j'comprends tout alors... voilà pourquoi ça gicle.
Ah tu veux du son ? Ben voilà "we are the audioplague"

Et puis tu me diras si ça ressemble pas un peu à "Only in dreams" de Anticimex (sur l'album Scandinavian Jawbreaker), tiens !

Alors, hein... ?!











lundi 2 novembre 2009

DISKELMÄ "fun is over" LP 13 titres

Une voix poussive de hardcoreux américain tatoué, en bandanas et basket, et une guitare qui, la plupart du temps thrashe simplement sur des morceaux expéditifs. Dit comme ça, ça pourrait passer pour une chronique de fond de cuvette. Genre que je vais descendre ce groupe qui n'a même pas la délicatesse de chanter en finnois (une honte quand on connait la subtilité sonore de la langue. Je dis ça sans ironie aucune), et bien non. Malgré tout. De prime abord je trouvais qu'ils se la pétaient : la voix d'abord, ça vient d'être évoqué, le thrash un peu simpliste contrebalancé par des envolées de guitare-héros mortelles (en en chorus des fois ! "Bloody Tears" est un bon exemple), et puis force est de constater, après 2 ou 3 écoutes, que tout passe en fait. La sauce prend, et ça peut le faire carrément en concert. Ils mêlent un grosse patate hardcore sur des plans métal finalement pas désagréables car ni systématiques ni trop longs (les riffs de grattes sur "Born to loose" durent même pas 2 secondes, et le solo -10 secondes- passe très bien). Un double chant bien hargneux et une batterie (qui ne joue pas de la grosse caisse comme mon oncle Henri le f'sait avec son pied-bot) cartonnante viennent remettre les pendules à l'heure là-dessus, nous rappelant qu'ils sont finlandais et doivent bien avoir dans leur musette un p'tit Riistetyt (de la reformation) dans leurs influences. Ou un Forca Macabra ? Euh, p't'êt'e ben.
Thrash punk ? Hardcore punk ? Métal punk ? Thrash Hardcore ? Bon ben tu vois quoi.
Un exemple ? OK, un exemple : "Bloody Tears" (puisqu'on le citait tout à l'heure) :