dimanche 12 décembre 2010

GREENLAND WHALEFISHERS "Songs from the Bunker" cd 15 t.

Greenland Whalefishers distillent depuis quelques skeuds un folk-punk-rock pur malt élevé en fut de chêne capable de tenir la dragée à n'importe quelle bande de vieux alcoolos irlandais. Y'en a d'autres qui ont essayé... 's'en sont pas toujours sorti avec les honneurs.
Alors vous allez me dire : "ouais, mais c'est facile, les Irlandais depuis que leurs banques ne font pas faillite avec le pognon que les pauvres n'ont pas mais qu'on (banquiers, états...) leur ponctionne quand même, ils sont dans le désespoir le plus total".
Je répondrais alors, à peine courroucé qu'on vienne m'emmerder dans mes chroniques : "Un, je vois pas le rapport, va falloir arrêter la fumette ; de deux, l'Irlande est un pays sacrifié depuis longtemps... par l'Angleterre, par l'Europe... par la finance, le capitalisme... ; de trois, je ne vois toujours pas le rapport dans le contexte."
Revenons à nos moutons (irlandais !).
Ce nouvel album ne déroge pas à la règle qu'ont su instaurer ces Norvégiens : instruments traditionnels (mandoline, pipeau, banjo, Tin Whistle (flûte irlandaise), violon...) sur fond de rock punk (avec LA voix qui convient parfaitement à l'ambiance maltée, celle du chanteur, héritier des meilleurs parties de Shan Mac Gohan jeune). On y alterne donc les balades, le punkfolkeux, ou le mix des deux. S'il est certain qu'ils ne sont pas les seuls à pratiquer, ils font partie des rares à exceller.
Voilà. Maintenant que c'est dit, on peut ajouter qu'a contrario cet album commence fort avec une introduction qui laisse espérer le meilleur de la crême (et même de la crêmerie, du lait aux veaux en passant par les vaches, cochons et couvées), mais se "contente" de faire dans la cam de qualité. Un album, certes méchamment bon, mais quand on connait à quel point ces petits fumiers excellent dans le gros tube, on ne peut que regretter qu'aucune chanson n'en soit totalement.
Demi-teinte, en résumé ?
Pas vraiment, c'est un très bon album. Presque indispensable, mais que l'on écoutera plusieurs fois avant de pouvoir faire le deuil de l'absence de chanson(s) bien "à part" que l'on goûte(nt) par dessus-tout, et d'apprécier à leur juste valeur les mélodies et les arrangements à plus d'un titre exceptionnels.
Une chose dommage : l'absence d'identité visuelle ; sans typo, ni logo commun, les pochettes déjà peu inspirées n'évoquent jamais véritablement la personnalité du groupe.

En écoute, un bon vieux titre des familles (Police chief inspector) :
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Labels
: Dirty Old Man rec. ; Rebellion rec. ; Rock Em Dead rec. ; Oi ! Tapes distro ; DeadLamb rec. ; Punker Pages ; Cider City rec.
Website : Greenland Whalefishers

samedi 11 décembre 2010

DEATHRAID "all life end" Lp 14 titres

Si d'année en année, si de décennie en décennie (et beeh, oui, maintenant, oui), vous avez suivi de près ou de loin les périgrinations sonores des anciens de Disrupt, il y a fort à parier que vous aurez eu les boites à sirop emplies du boucan qui gicle de cet album bien avant moi. D'autant qu'il s'agit de leur seconde galette (et que j'ai purement et simplement loupé le premier). Après State of Fear et Consume (mais il y a d'autres récidivistes dans le lot, vous m'excuserez si je ne les cite pas tous, le son étant uniquement et particulièrement ressemblant avec les deux derniers), Deathraid poursuit le traitement jusqu'à guérison complète des plaies. Pour l'instant elles suppurent abondamment.
Le but des lascars semble clair : faire saigner du nez les pisse-froid du rock navrant et chiasseux, produits ex-nihilo des tenanciers des mass-media ; faire dégueuler ses tripes par les oreilles à cette catafalqueuse pop niaiseuse singeant et pompant - attardés nécrophages - des ancêtres, déjà morts-nés à leur époque, dont les dépouilles ne méritaient même pas le vers qui les bouffât, nous rebattant les choux-fleurs de ses miévreries pour crétins décérébrés bon qu'à tenir une télécommande, une manette ou un téléphone portable.
Mission accomplie.
Deathraid c'est la quintessence du crust ricain, qui ne surgonfle pas à outrance, ne métalise pas à outrance, reste affreux et sale, basse saturée et guitares stressées, assure pour autant l'efficace, piquant souvent au hardcore scandinave, régulièrement au disbeat non-standardisé, et sporadiquement au rock graisseux (étonnant et transitoire Lay down the hope, savamment dosé). Autant dans l'incisive agressivité des instants de bourrinage que les parties en mid-tempo, c'est du bon rien que du bon.
Encore une fois, si vous connaissez S.o.F. ou Consume, vous y trouverez une suite logique, un style d'écriture, une gueulante... la totale.
A écouter sans relâche.

Pour le bien être des orties, v'là du son (Citizen scapegoat) :
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Label : Agipunk
site web : encore un maille-spèce qui n'nous apprend que dalle !

lundi 8 novembre 2010

"Le Président des riches" - livre 222 p.

J'hésite souvent... couardise, ignorance ou sagesse ?
Ne pas passer à l'acte, ne pas tomber dans le terrorisme le plus basique ou une véritable propagande par le fait, ne pas prendre les armes, ne pas s'organiser pour dégommer du richard, est-ce de la sagesse ?
Est-ce parce que l'on sait que, dans un tel contexte, pourtant si propice à l'envie de meurtre, qu'agir de la sorte ne ferait qu'enfler la répression et ne ferait qu'aggraver la situation ?
Est-ce une chance pour ces dirigeants (actionnaires du cac40, politiciens-laquais/représentants des précédents, juges à la solde, journalistes en vue, club "Le Siècle", etc...) d'avoir comme victimes des sclérosés de la violence ?
Fut-ce de leur part une tactique délibérée de nous endoctriner, de nous habituer à courber l'échine ? Probablement pas... trop compliqué à planifier. Quoi que de temps en temps certains se regroupent pour tout de même un peu discuter des affaires à faire sans avoir affaire avec les affairés de la terre, les forçats... etc, etc.
En tout cas, s'il n'y a plus eu de cas tel Georges Besse depuis 86, ce n'est certainement pas parce que la violence sociale et économique de la guerre des classes se serait atténuée. Au contraire, la classe des riches (pour employer les mots de Warren Buffet) mène le combat et la violence qu'elle a employée, qu'elle emploie est systématique (systématique ?) agressive, avec ce sentiment revanchard qu'elle cultive depuis l'après-guerre.
Le désespoir qu'engendre ce sentiment d'une inéluctable fin des "acquis sociaux", d'un retour aux conditions de vie précaires, devrait nous pousser vers plus de violence. Or, si elle s'affirme dans nos quotidiens au cœur des banlieues et des rapports sociaux dégradés, elle ne prend pas pour cible les responsables pourtant facilement identifiables, et souvent clairement identifiés par le quidam.
Non pas que je regrette l'absence de radicalité ciblée, meurtrière, dans les violences politiques que serait susceptible de mener le bon peuple à l'encontre de ses dirigeants, je ne souhaite la mort de personne. Ça fait des martyrs et ça ne mène finalement pas très loin, admettons-le. Mais je m'interroge vraiment sur la manière dont la dépolitisation et la déculturalisation de classe a fait son œuvre et la manière dont on nous a finalement abruti.
Toujours est-il que dans le cadre de notre (re ?)conquête de notre conscience de classe, (re ?)construction d'un mouvement populaire contestataire, nous nous devons de bien connaître nos ennemis.

Je ne ferais pas dans l'original avec ce bouquin. Son titre est évocateur. Mais il va bien au-delà de l'anti-sarkozysme de base qu'il est de bon d'adopter quand on veut être dans le coup, dans le vent, bath, in, hype.
Le bouquin est davantage une méthode à mimile pour argumenter contre la cohorte de dominants, et, bien que Sarkozy soit le pivot de cette cohorte de profiteux, il n'en est pas l'unique cible et c'est bien un système qui est ici, épluché, expliqué, démontré, démonté, dévoilé, dénoncé.
Il y a encore vingt ans, tout se passait dans le feutré, à l'abri des regards, et quand un scandale éclatait, il s'en suivait une démission. De la poudre aux yeux c'est vrai. D'autres, déshonorés de s'être faits gaulés allaient jusqu'au suicide. Y'a le beau geste tout de même. Rare mais beau. Vieille école qui a fait son temps.
Le népotisme, les passes-droits, la corruption... tout se passe quasiment au grand jour, on s'en cache à peine ; seul la langue de bois et le double discours ont toujours cours, le reste n'a plus lieu d'être. L'ère Sarkozy a définitivement enterré les pratiques de camouflage de l'ancienne génération. Le totalitarisme capitaliste les met à l'abri de tout. Absolument de tout. "Ils" ont tout pouvoir.
Mais qui sont ces "ils" ? Comment se concrétise toute cette corruption et ces avantages aux dominants ? Et quels sont exactement ces dominants ? Quelles sont leurs territoires (et accessoirement quels sont les nôtres) ?
Des exemples concrets, des anecdotes loin d'être de simples détails, une sociologie des rapports de pouvoir et donc de force, et au final quelques propositions (si elles ne sont pas toutes convaincantes, elles sont le mérité d'une d'exister, de deux de faire un tant soit peu réfléchir), c'est en gros ce que proposent les auteurs.
Un travail titanesque regroupant toutes les affaires, histoires et arrangements tournant autour des personnalités du clan Sarkozy.
Des dirigeants du Cac40, aux juges-copains, aux conseillers arrivistes en tout genre : de quoi bénéficient-ils à l'ère du tout-capital ? Comment sont-ils avantagés et choyés par les gouvernants et particulièrement par le gouvernement actuel ? Le bouquin (re?)donne des faits précis.
Où se placent-ils sur l'échelle du pouvoir mais aussi sur la carte de Paris.
Certains passages donnent la nausée, chaque exemple donne la sardonite aigüe.

Pour qui suit un peu les aventures rocambolesques de nos gouvernant, de nombreuses pages font office de piqûre de rappel. Rien ne pourra étonné l'anar convaincu ou le gaucho total, mais étudier à la loupe tous les aspects de cette forme de pouvoir permet d'avoir une vision globale des choses.
Les conclusions avancées en forme de propositions (droit de vote obligatoire, interdire purement et simplement le cumul des mandats...) pour une amorce de changements ne pourront convaincre tous ceux pour qui les institutions doivent être rasées. Pour ceux qui se posent encore des questions et qui n'ont qu'un maigre espoir dans les changements rapides, totaux et radicaux, il est possible qu'ils y trouvent quelques pistes de réflexion.
Rien dans ces courtes propositions ne m'ont véritablement convaincu, mais face à l'absence de projet réalisable immédiatement...

Éditeur : Zones éditions
Auteur(s) : Michel Pinçon & Monique Pinçon-Charlot

mercredi 22 septembre 2010

Warvictims + Uncurbed "split Lp" 16 titres

Ca fait du bien d'entendre qu'Uncurbed savent jouer... bon ça fait un moment semble-t-il, mais je ne tentais plus trop le coup avec eux : ça sombrait dans le tout-venant à chaque coup. Mais là, ça thrashe comme si la vie de leur chat en dépendait ("bum on a subway"). Basse ronflante ; son revu dans les graves ; un batteur qui, sans faire dans la mécanique de précision, ne joue pas les métronomes ; de la distortion en veux-tu en voilà, et des poissons volants, volants comme des goélands.
Un Uncurbed graissé au cambouis, c'est furieusement métal, c'est inspiré par-dessus le marché, tendu comme un string, haineux comme il faut : les premières notes à la Skitsystem de "a brand new day" confirme qu'il se place là où ça cogne, c'est sale et c'est ça qui est bon. Un chouille de dis-beat planqué dans un déluge de guitares et v'là de bombes ("trashcan blues", "padded cell")
Manque un peu de chansons en suédois (1 ["det bittra slutet"] sur 8 c'est un peu léger) mais en tout cas c'est clair qu'ils ne sont pas là pour se beurrer la biscotte.
Contrairement à Uncurbed, Warvictims privilégie leur langue. J'aime bien ça.
Ils reviennent à (/n'ont jamais cesser de faire) un crust au bon vieux rythme à la Discharge typé, racé, élevé au rang de tradition scandinave... une mayo qui prend quel que soit le temps qu'il fait, une sauce réussie, aboutie. Que dire sur ce groupe qui n'aura pas été dit des milliers de fois sur un dis-band ? J'en sais trop rien, si ce n'est que les soli n'sont pas perraves (oh... deux ou trois dispensables peut-être, mais dans le lot, ça passe) et que contrairement à tant d'autres, eux ne lassent pas.
Je vais plagier un zine que je lisais dans le temps (mais dont j'ai oublié le nom, hélas) : prenez tous les disbands, Discharge tombe à l'eau. Qui reste-t-il ? Warvictims.

En écoute, "Bum on a subway" d'Uncurbed, le baffe de la galette :
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label : D-Takt & Råpunk records
(pour la version vinyle) / BlackSeed Records (pour la version cd)
site : Uncurbed / Warvictims (R. Murdochspace)

samedi 28 août 2010

Masshysteri "s/t" Lp 10 titres

Près de 2 mois d'attente pour obtenir le vinyle. Le premier pressage étant parti comme des p'tits pains (chocolatines), le label a fait presser fissa le second façon citron.
J'ai donc poireauté. Enfin... pas trop... j'avoue avoir laisser traîner l'oreille le long du macadam d'un site de diffusion en ligne sur lequel le label (loin d'être très "marchand", je rassure les frileux/ses qui me penserait déjà vendu [pas pour si peu cher, mes gens, y'a un minimum]) a placé quelques groupes en écoute. Et je ne le regrette pas un seul instant. Je ne pouvais pas attendre davantage ce second album tant le premier m'avait paru exceptionnel (je regrette d'avoir trop attendu à le chroniquer dans ces pages d'ailleurs) ; j'avais déjà chopé des plaques d'eczéma d'impatience.
Merde voilà des jeunes qui savent y faire. Et jusque dans leur dégaine, c'est tout un pan des 70ies qui y passe... avec ce petit goût de chiotte pour les chemises pourries qui, d'après mes sources bien informées, a aussi fait fureur auprès du hardcoreux belges du début des années 90 et mon oncle à moustache en 86. Tout est dans tout, que voulez-vous.
C'est donc avant tout un sentiment et un son purement 77 qui frappe, avec une intensité qui n'aurait d'égale (au pire) que les purs instants de génies des Adverts ou d'un X Ray Spex.
Les compositions sont vraiment travaillées. Pas prétentieuses, juste mortellement torchées, elles ont toujours ce petit truc ajouté qui ne les limitent jamais au simplissime couplet/refrain. Oui, oui, bon, on en revient toujours au même : c'est du talent. Et ils arrivent à en avoir davantage que sur leur premier jet (Var del av stan, ma chronique s'apprêtait à être tout aussi dithyrambique que celle-ci).
Finalement ça évoque surtout des danois... oui, je sais, j'ai l'air de me contredire puisque je tapais dans l'angliche pur souche sus-mentionnés, mais le côté un peu dépouillé/épuré de la gratte, le chant mixte bien torché, ces allures savamment négligées font penser à Gorilla Angreb. Mais en plus subtil. J'y tiens.
Comme il y a des anciens de The Vicious et qu'ils chantent en suédois, on retrouve une idée commune avec Tristess, déjà évoqués tous deux dans ces pages.
Ici et là, j'ai lu qu'ils pouvaient faire penser à No Hope for the kids ou X. Bon, dans le côté punk rock inspiré pour les premiers, peut-être, dans la voix de la chanteuse pour les seconds, certainement. Pour le reste, je vous laisse voir... enfin, écouter.
Masshysteri c'est le don de faire du subtil sans en avoir l'air : commencer une chanson on ne peut plus classiquement et en faire un tube que t'apprécie davantage au fur et à mesure qu'elle avance et que tu passes et rapasses (Satans Barn) ; balancer de la mélancolie sans faire dans la soupe (Vintern) ; torcher un brulôt... des brulôts... bon sang, c'est pas la peine que je fasse le tour de toutes les chansons : à chaque écoute, chacune d'entre elles, pour une raison ou une autre, me semble la meilleure. Juste un bémol à ce que tu viens de lire car Dom kan inter höra musiken, est tout de même probablement l'apogée de cet album et accessoirement, du moins pour ces temps-ci, ma chanson préférée toute catégorie.
Autre phénomène rare et non-négligeable est ce bon goût dans l'enchaînement des chansons... (pour une fois que l'ordre a du bon... euh, pardon que l'ordre soit bon ! Gniark ! Gniark !).
D'aucuns pourraient se laisser aller (une forme forme d'incontinence mentale) en déclarant, l'année prochaine, cet album "meilleur skeud de la précédente décennie". Si j'abonderais volontiers dans ce sens, je tenterais aussi le coup en avançant qu'il sera probablement aussi le meilleur des deux premières de ce siècle.

Satans Barn en écoute. Parce qu'il fallait bien choisir une...
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label : Ny Vag
Site : Masshysteri (leur espace... cherche, tu trouveras)

Claysea "slave state" Ep 5 titres

Je suis heureux de partager aujourd'hui avec vous le sentiment que m'a procuré cette galette qui restera dans l'histoire du crust comme le plus grand moment crust dans ma stéréo ces 3 derniers mois.
Il y a un quart de siècle de cela un groupe anglais qui nous couvre aujourd'hui de décharge, pardon, de son ombre symbolique signait... merde, j'ai oublié la suite... putain, c'est con !! J'avais torché un putain de papier avec un discours comme quoi je rêve de trucs super balèze pour l'humanité et accessoirement les punks qui puent les pieds (pas des, les !). Un trucs aux p'tits oignons, quoi ! Et v'là qu'un débile mental renverse sa bière sur ma gueule et mon papier. Mon discours, bordel !! Illisible !! Putain d'brin ! En fait tu crois que les punks picolent, mais non, ils renversent les 3/4 !! Bordel tu poses ta bière quand les autres ont un papelard dans les mains ; tu poses ta bière quand tu zieutes les vinyles du copain qui fait sa distro ; tu poses ta bière quand tu pisses ! C'est un minimum, quoi !! Bon bref, j'en étais où, moi, avec ces conneries ?
Mon truc causait de... fait chier, je dois tout faire de tête !
Claysea.
Ouais.
Bon, comment tu prononces ce nom à la con, là ?!!
Quoi !!??
J'suis véner' merde, j'aimerais t'y voir : tu torches un truc qui pourrait marquer les 5 générations à venir et un malpropre te salope ta feuille avec son urine d'âne frelatée (une bière de concert, quoi).
Ouais, je reprends, ouais.
Claysea.
T'as déjà entendu les premiers Chaos UK ? Oui ? OK.
T'as déjà entendu Extreme Noise Terror ? Oui ? OK.
T'as déjà entendu Disclose ? Oui ? OK.
(si tu as répondu non à ces 3 questions, t'as plus qu'à prendre des cours du soir... c'est pas compliqué, le net est là pour t'aider)
Bon ben c'est tout. Avec Claysea t'as tout ça : de la grosse voix rocailleuse, de la gueulante plus braillarde, de la distortion et de la saturation plein pot (en Jap', j'ai forcément pensé Disclose, mais dans le mid-tempo "Consumed for rules" évoque ChaosUK [en écoute ci-dessous]), du crust, du crust et du crust (z'avez remarqué, on revoit apparaître le mot originel "stench" !), une grosse chiée de Dis-beat non-édulcoré et choucrouté au napalm (les quasi-scandinaves (dans l'inspiration) pour ne pas dire anticimexiens "Publix daze / slave state" et "Eternal agony"), et roule poupoule.

Je ne suis pas certain que dans deux mois je fredonnerai gaiement entre les vignes les douces mélopées de ces Japonais, mais quand j'm'en mets une lampée, sur les bords et même un peu au milieu j'suis bien.
En gros c'est des méchants pas franchement contents, quoi.

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label : Detonate Records
site web : Claysea

jeudi 19 août 2010

Tout vient à point

Oyez !

Pas eu le temps de mettre à jour ces derniers temps.
Des nouveautés, y'en a : du crust japonais, et de la douille suédoise à ne plus savoir quoi en foutre... mais il faut un peu de temps.
Encore une semaine ou deux le temps de remettre de l'ordre dans le foutoir de not' déménagement et, qui sait ? peut-être en profiterais-je pour pondre une refonte de l'esthétique du bazâââârrr.

A + les poilu(e)s.

jeudi 11 mars 2010

EDOUARD NENEZ et les Princes de Bretagne "Prise de chou" cd 14 titres

Après le musicalement approximatif mais fendard "Chou Fleur nucléaire" et après l'inénarrable "Extension du dolmen de la hutte" (et son titre phare - à fossette, à paupière, au choix : "Les punks de 40 ans"), le gars Edouard reviende. Les fans de mime se régaleront.
La dernière phrase du paragraphe précédent n'est là que pour brouiller les pistes.
Les connaisseurs avaient probablement déjà eu le loisir de mater le drôlatique scopitone du non moins rigolo tube "Connard en camping-car" (visib'e sur le site d'Edouard) qui nous a fait (difficilement) patienter (l'attente fut très longue).
Il est important de comprendre qu'Edouard Nenez et les princes c'est un peu comme Crass : davantage qu'un groupe musical, c'est un concept.
L'anarchopunk ami rira à la lecture de la dite comparaison, l'anarchopunk amish, lui, m'enverra une lettre d'insultes (parce qu'il n'a pas inventé la poudre et donc peut difficilement m'envoyer une bombe).
Pour preuve qu'ENELPDB est un concept, ENELPDB a tenté une explication documentaire afin que tout à chacun puisse se faire une idée de ce qu'est ENELPDB. C'est disponible ici (toujours plus ou moins au même endroit, tu l'auras remarqué). Je vous invite donc à y jeter un œil (si possible celui qui n'est pas poché, c'est plus pratique) avant de poursuivre plus avant la lecture de ce billet.
Cette chose ainsi faite, vous pouvez continuer. Merci.
Entre chanson, ska/reggae, punkrock et franche poilade, Edouard balance une sauce délirante, mixant passion ("Bobono") et banane flambée ("Psychodrame [avec banane]"), almanach Vermot ("Des ohms pour la résistance") et lancé de pavé [avec ricochets] ("Incendie %" et son refrain entêtant : "Brûlons les écoles de commerce !").
Même si 2 ou 3 titres sont des re-sucés (une reprise des Poppys : "Non, non, rien a changé" - un standard ; "Ouest-France" : excellent fond de tiroir de l'époque Franz Kultur et les cramés - si je ne m'abuse , déjà enregistré sur le single "les Punks de 40 ans" ; "Gloire à Édouard" dont on ne se lasse pas même s'il était déjà sur le 1er album), la totale passe comme une gouleyante gorgée de votre liquide favori.
En plus... en plus, Edouard est le seul punk sénile à savoir encore parler d'amour avec un grand Q.
La preuve : "Enfin une véritable chanson d'amour" (sortez les briquets et coupez "Dirty Dancing" pendant 4mn51 [mais si, tu vas y arriver])










vendredi 5 mars 2010

ATTENTAT SONORE "le syndrôme de Stockholm" Lp 8 titres

Comme toute chronique qui se respecte, c'est avec un certain retard, pour ne pas dire un retard certain, que je la fous en ligne.
Ce n'est ici pas la qualité du disque qui est en cause, mais simplement ma glandite aigüe. Et accessoirement la flotte dans ma cave, mais ça c'est autre chose.
8 titres "béton".
Alors. Béton. N'importe quel écolo de bas étage ou maçon un tant soit peu professionnel devrait s'insurger rien qu'à l'évocation de se matériau miteux et me dire que comme expression merdique ça se pose là (non, pas ici, là). Explication :
- le béton est gris. Souvent. On peut l'agrémenter et en faire plein de choses différentes, avec des couleurs différentes, et pourtant c'est surtout le béton de bas étage qui est produit, rapidement, facilement, pas cher (toute proportion gardée). Ce n'est en aucune façon le cas de ce disque, léché, racé, beau de profil. Les titres sont bien foutus et font mouche.
- le béton vieillit mal. C'est un matériau qui se désagrège bien plus rapidement que ce que les constructeurs racontent. Quel bâtiment de 20ans en béton n'a pas besoin d'un rafraîchissement, d'un cataplasme ? Aussitôt construit, aussitôt pourri.
Or le "Syndrôme" est produit pour durer car intemporel. Le son est bon, mais sans surcharge de touffe, les airs reconnaissables. Dans 10 ans, tu le réécouteras en disant : "ça n'a pas pris une ride". Et si jamais tu l'as pas forcément adoré... et bien tu le réécouteras et hurlera "mais pourquoi j'ai pas percuté à l'époque !?"
- Le béton pollue. Le ciment qui est un de ses composants est produit en énorme quantité or sa production est responsable de 5 à 7 % des émissions de gaz carbonique d'origine industrielle.
Vous me rétorquerez que le vinyle ne doit pas être franchement plus "glop". Pas faux, mais les quantités pour le skeud de AS sont bien moindre, sa durée de vie bien plus importante. Et surtout l'écoute du disque est bon pour la santé.
- Si ton voisin du dessus a bon goût et qu'il écoute ce disque, tu profiteras du son. Le béton est un très bon conducteur sonore. (ce qui explique qu'il t'est possible de pondre l'emploi du temps de la pupute crêchant à côté de chez toi car elle ne vire jamais ses pompes à talons...)
Bref, il serait plus logique de parler d'un disque magnifiquement orchestré, genre "pierre de taille". Mais vous admettrez tout de même que l'expression "c'est un skeud pierre de taille", n'est pas immédiatement percutant.
Le double chant mixte (titres en français et anglais...) se pose super bien... et avec quelques subtilités mélodiques et dans la construction du morceau font d'un titre comme "Rien qu'un été bleu marine" un tube planétaire (ouais au moins... tu remarqueras le vocabulaire directement issu des meilleurs moments du Top 50), talonné par "Dirty 70's" (ah ce final de streetpunker...) et l'incontournable "Punx with brain" (déjà entendu sur une précédente prod, non ?).
Excellent moment. Mais on s'y attendait. Non ? (t'as visé les labels, fieu ? Y'a du linge qui voulait la voir sortir cette galette !).
Je crois que le cd vient avec quelques kdo bonux dont quelques titres du Ep "Barricades 1905".
Ah pis j'ai oublié de dire que la pochette claque sa mère (et rien que pour ça, le vinyle, c'est quand même un peu plus sympa).
En écoute : le morceau sus-encensé (c'est drôle à dire "sus-encensé"... c'est pas très français, mais c'est rigolo), "rien qu'un été bleu-marine".









vendredi 19 février 2010

Come back attendu

SKITSYSTEM. Plus ou moins splitté il y a 3 ans pour des raisons d'addiction -comme on dit pudiquement- retente le coup.
Je vois d'ici les yeux embués d'émoi du crouteux avide de hardcore suédois... arriverais-je à lui tirer une vraie larme en déclarant que ce n'est pas gagné... si la plupart des concerts pour leur reformation se sont plutôt bien passés, sur TaTeube on voit que le rôdage n'est pas totalement au point. Ca chie encore un peu.
Bon, pour ceusse qui connaissent'e pôs ces poilus (de moins en moins avec les vieux ans) de Göteborg, v'là un p'tit panégyrique (un vieux Pané, Géry ?), un florilège, un meilleur de, des trucs qui sont 'achement bien de eux :

- Maktens murar rasar. Le genre de morceau qui n'a pas pris une ride. Probablement l'une des plus accrocheuses.
1995. "Profithysteri" 7" (distortion records)


- Valfard. On reste sur le même genre de session que le ep précédent.
1996. "Ondskans ansikte" 10" (distortion records)


- Civiliserad ?. Le clou du spectacle, le son n'a pas changé d'un pouce, on ne change pas une équipe qui gagne. Le split "évident" (à l'époque...), même label, même propos, même genre, même dégaine, même coin.
1997. split 7" avec Wolpack (distortion records)


- Svarta Tankar. Issu du premier vrai album. Le son est plus étoffé, plus "heavy".
1999. "Gra Varld-Svarta Tankar" Lp (distortion records)


- Knytnave Med Vigselring. Extrait du deuxième album, l'envol est pris, familiarisé au son épais et au métal grassouillet, la vitesse de croisière de ce second souffle est trouvée. Ici c'est le tube (dans un album de bout en bout efficace). (Fin de la collaboration avec Distortion... certains groupes parlaient carrément d'escroquerie...)
2001. "Enkel Resa Till Rännstenen" Lp (Havoc records)


- je laisse tomber le split avec Nasum de 2002, les 2 titres sont un peu moins inspirés... le son plus brouillon.

- Blodskam. Petit virage métal en plus (plus de guitares mises en relief). Toujours plus sombre, le genre de plan qui fout l'ambiance dans les soirées mondaines. Accessoirement, c'est l'album sans le chanteur historique (actuel chanteur de Disfear). Le bassiste prend la gueulante et on n'est pas trop dépaysé.
2006. "Stigmata" Lp (Havoc records)


Question baratin, la plupart des titres étant très souvent en suédois, la méthode à Mimile est souvent de rigueur : les thèmes voguent allègrement entre le crust de base, l'anarchopunk de base... soit en gros, pour ne pas dire en obèse : la révolte de base, la misanthropie de base, le pessimisme de base et frôle de temps en temps le nihilisme de base, au final t'as un "on va tous crever, dans des conditions merdiques, et seul, tout le reste c'est des conneries", Stigmata étant le plus abouti dans le genre. Ça fait du bien au moral, j'te dis pas. En même temps, il faut être réaliste, c'est totalement vrai. En fait j'ironise, mais ça n'est absolument pas déprimant. Sk. réussissant le tour de force d'être sombre sans sombrer. (Du moins sur disque...)

Site (pas de màj) : Skitsystem

lundi 15 février 2010

Chronique d'une commande (pas si) ordinaire

Il devait être 11 heures. La matinée avait bien commencé : je m'étais levé vivant et presque en forme malgré la simili-cuite de la veille. Le troisième café était avalé, le boulot bien entamé et, pour une fois, sans trop de stress. La vieille de la maison derrière était déjà morte. Tout allait bien.
J'avais même oublié cette commande passée quelques jours auparavant, réservée par mail, griffonnée à la va-vite sur un morceau de papier et glissé tout aussi promptement avec le chèque dans une enveloppe toute conne. Des gestes simples, mais vivement exécutés trahissant mon impatience.
J'avais pourtant, ce jour-là, oublié cette commande.
Et le "facteur" (il reste encore des gens au statut de facteur ?) sonna. Un seul coup.
T'as intérêt à être aux aguets, avoir des gênes de félin et bondir, sinon le gaillard se barre en quatrième vitesse. Pour tout dire, je suis certain qu'il n'attend pas 15 secondes. Cette fois, je le pris au dépourvu, il n'avait pas encore tourné les talons que je le chopai par le colbac, lui assénai un tamashigueri avec triple venkipu à rotation latérale, et le détroussai du colis qu'il avait sous le bras. Des gênes de félin.
Je le laissai là, gisant sur le sol. L'écume au bord des lèvres. Je crois que les vautours se sont occupés de la carcasse, je ne l'ai plus jamais revu.
J'entrai précipitamment dans mon antre, fermai à triple tour la porte et ma braguette restée ouverte (j'avais réagi peut-être trop promptement alors que j'étais en état de siège. Passons les détails).
Là, j'entrepris d'ouvrir le paquet.
Mazette ! Tout une équipe de rugby aurait pu s'entrainer avec celui-ci qu'aucun vinyle n'aurait subi la moindre éraflure !
Carton blindé triple épaisseur avec pare-buffle et jantes en alliage, scotché de gros avec un chatterton résistance 8000 coulé dans l'acier trempé. Après le trépas de 2 cutters rambosiens, type "lame de Tolède", t'arrives à ouvrir le précieux plis. Il s'ouvre dans un dernier râle de résistance... là, tu te rends compte que plus qu'un carton, c'est un sarcophage que tu viens de profaner ! L'emballage est molletonné !! Oui molletonné !! Une mousse alvéolée, qui fait pouet-pouet quand t'appuies d'ssus, tapisse l'intérieur, les disques y sont bien au chaud, entortillés dans du papier journal. Quiconque a vu ses skeuds massacrés lors du transport par quelques postiers peu soigneux, perdant sinon un vinyle, au moins une pochette, sait à quel point tout ceci est important.
Les autres se demanderont pourquoi tout ce cirque, d'autant qu'il semble évidemment qu'il s'agit présentement d'une promo à peine déguisée pour les écuries Dirty Punk. Et bien parce qu'en plus d'être une distro riche en street/punk/oi!, doublée d'un label depuis quelques temps plus ou moins spécialiste des exhumations... euh des rééditions de vieilles gloires punkoïdales, tenu de mains de maître par un gars fort sympa qui plus est un copain -reprends ton souffle- et ben il prend soin de tes affaires et ça j'vais t'dire, ça m'épate (de lapin) et ça valait bien que je me fende de quelques lignes.

samedi 13 février 2010

TULAVIOK "Q-sec" Lp 12 titres

Le punk paillard est, en soi, un phénomène rare. Si, si. C'est un phénomène rare, si ! Je vous l'assure. Le punk vulgos, entre 15 et 16 ans on en a tous fait. Le punk scato, y'a eu les Trotskids... et plein d'autres (mais moins bien)... vous remarquerez combien est tenue la frontière entre scato et vulgos.
Dans le genre Tulaviok ont assuré, dans les années 80, deux albums. On en pense ce qu'on voudra ("gnagna, c'est beauf", "gnagna, c'est relou"), ben ça me fait marrer. Ooohh, ça n'a pas toujours été le cas, je l'avoue. J'ai eu une période trou serré, un brin coincé, persuadé qu'antisexisme rimait nécessairement avec absence d'humour [gras (huileux...? oui peut-être... mais bon)]. Et bien Tulaviok me font marrer, de plus la zik assure, ça ne gâte rien, et... bon, c'est bon maintenant !! : Skin ou Keupon, c'est pas LE tube ?! Non ? Bon, si tu connais pas, il est plus que temps de t'y mettre. Disons que ça fait partie de ces disques que t'écoutes en te marrant, en trouvant ça finalement excellent à plus d'un titre. C'est juste que ça fait chier quand un gros beauf puant vient se marrer là-dessus et te prend pour un corelegionnaire. Soit dit en passant ils ont réussi la gageure de pondre une reprise ultra-chiadée de "Les Anarchistes" (de Léo Ferré), qui n'est pas forcément une chanson facile.
Dirty Punk s'est collé le premier album version vinyle, DP se colle donc le second album. Il a de la suite dans les idées. Logique. La pochette est belle, gatefold (ouvrante). Chouette objet que voilà et un morceau d'histoire keupon sur un plateau de pétrole.
Ci dessous... ben le tube quoi merde ! (et les jours prochains ou dans les minutes qui viennent [si le vin ne tape pas trop ce soir] je balance quelques trucs sur le label Dirty Punk, parce qu'il le vaut bien).









vendredi 5 février 2010

Sans commentaire...

J'ai viré la possibilité de placer vos commentaires mes chers camarades.
Pourquoi ?
Beh parce que ça me donne des envies de censure, ce qui, avouons-le n'est pas super-classieux... donc plutôt que d'ouvrir la boîte de Pandore, je préfère finalement la laisser fermer.

Pêle-mêle j'ai eu :
- des mal-comprenants qui ne pigent pas mon humour (en même temps... à la limite, là... aheum... je capte...),
- des analphabètes qui n'ont pas bien lu,
- des critiques sans intérêts,
- des allégations invérifiables,
- des accusations improuvables,
- des avis marrants mais hors propos...
Or, tout ça nécessite des réponses, qui elles-même seraient susceptibles d'en appeler d'autres... et je n'ai franchement pas envie de me fader un forum ou ce genre de conneries à modérer.

Je répondrai néanmoins globalement à ce que j'ai lu :

- dans la grande majorité des cas je ne connais pas les groupes personnellement. Si c'est le cas, je le précise.
Généralement les gens que j'aime bien font aussi un "travail" qui m'intéresse pour une raison ou pour une autre. J'en suis d'autant moins objectif (même si un zine n'a pas vocation à l'être selon moi)
- voilà des années que mes idées me portent vers les tendances anarchopunks. MAIS, mes oreilles ne sont pas bouchées, mes yeux sont sans œillères, bref, je n'en suis pas pour autant sectaire.
Je suis même peut-être parfois plus exigeant avec les gens qui sont davantage sur ma longueur d'onde que les autres... c'est aussi peut-être parce que, eux/elles, ont des choses à dire et représentent davantage... je tenterai de corriger ce défaut.
- je ne peux chroniquer que ce que j'ai entre les mains et dans les feuilles de chou. Je ne peux donc que me fier à ce que j'ai (le cd, le vinyle, le livret...). Concernant les groupes qui ne font pas figurer leurs paroles, je ne peux juger que ce que je comprends... ça limite évidemment. En général j'évoque cette absence... vous en concluez ce que bon vous semble, de mon côté je ne fais pas de procès d'intention, même si je trouve ça regrettable.
Je ne suis pas journaliste, je ne peux et ne veux pas mener d'enquête pour vérifier les incohérences entre les dégaines / les attitudes / les idées / les paroles. A moins que ce ne soit flagrant : un groupe "engagé" chez Epitaph, un groupe anarcho sponsorisé par la banque de son quartier, un groupe de crêtés aux paroles réac, etc, etc.
- Un groupe de votre connaissance est un combo de posers assoiffés de reconnaissance ? Si je ne le connais ni d'Eve ni d'Adam vous comprendrez, je l'espère (sinon allez voir ailleurs, le web est grand), que - je me répète - je ne me fie qu'à ce que je vois et j'entends (et non à ce que peut me raconter un tel ou un tel, et certainement pas un anonyme [ah, les joies du computer !], même s'il a raison !). Et si, par malheur, ces gens font un bon disque, de surcroit en autoprod ou sur des labels punks, je me vois mal en dire autre chose que du bien !
En tout cas ne craignez rien, le jour où le groupe en question tombera le masque, je saurai le scalper avec une petite cuillère rouillée.

Si malgré cette tentative d'explication, vous n'êtes pas de mon avis : soit vous m'écrivez un mail à plus77rien@yahoo.fr pour m'expliquer les choses, construire un semblant de dialogue, lancer un débat, avec le minimum de courtoisie que requièrent les contacts sociaux, soit vous déposez votre bile dans une belle éprouvette, que vous vous carrez en papillote dans les voies de sortie de vos sous-bassements.

Ah... et puis : dans mon monde parfait, et bien il faudra aussi faire avec les cons, les à-peu-près, les glands, les stakhanovistes et les grosses fainiasses, les posers et les trop timides, les babaches et les emmerdeurs, les gros, les maigres, les idiots du village, les trop intellos, les pas-anars (ah les cons), les pas-punks (ah les cons), les mères de familles, les boutonneux, les syphilitiques, et ma tante... avec tout ce beau linge, on débattera, on s'expliquera, on s'entre-déchirera... mais on parlera, ça sera bien, tu verras.



mercredi 3 février 2010

LA SOCIETE ELLE A MAUVAISE HALEINE / PAVIONUL 32 "split ep" 10 titres

La petite faiblesse qu'on a ici pour La Société Elle A Mauvaise Haleine ne doit pas être cachée. On les aime ces gins, voilà c'est dit. Radical, claquant et direct, le punkrock de LSEAMH entre dans la tête comme le couteau dans le beurre en été. Les 4 titres ici ne dérogent pas à la règle de l'efficacité sans pour autant se laisser tenter par la facilité ou les structures bateaux.
"Bon Flic" et "Tu seras... et tais-toi !" font partie du bréviaire de l'anarchiste que le groupe sait à loisir éplucher et cracher de fort bonne manière.
Sur le morceau "Bon flic" y'a tout de même un argument qui me chiffonne : "... / Plus le temps d'avoir de scrupule / Ils n'en auront jamais pour toi / ...", oui c'est fort probable, j'suis d'accord. Mais comme exemple, ce n'est certainement pas à eux [les keufs] que je pense en premier.
Pékin en 36... qu'importe où l'on joue le jeu du capital pourvu qu'il y ait l'ivresse du profit.
La Bombe : une excellent reprise de Flagrants D'Eli (un morceau que je n'avais pas écouté depuis au moins 15 ans ! A quand la reprise de "La Nef des fous" ?).
Rien que du bon ? Ben ouais, m'enfin, vous étiez prévenus.
Pavilionul 32 sont Roumains, ce qu'ils font est sale, va vite, en double voire triple chant... bref se situe entre le crust et le hardcore punk. Ils ont le bon goût de chanter dans leur langue avec des textes pas pourris (violence dans les concerts, la solidarité, la notion de légalité...) ce qui est rare et (donc ?) franchement appréciable. Les morceaux bourrinent en alternance... la batterie claque bien (le son est très clair, un peu comme celle de Gride, c'est qu'il y a de plus plaisant dans leur touche). Mais une paire d'écoutes est quand même nécessaire pour commencer à apprécier ce qui, de prime abord, est très "classique", pour ne pas dire du tout venant. C'est un genre de ne pas faire dans le détail, ça je comprend bien, mais sans subtilité et avec mes neurones vieillissantes, je ne suis pas certain de bien me souvenir des morceaux dans quelques heures.
Pas moins de 6 labels pour une prod qui en jette. Produire un split ep étant aujourd'hui un acte de résistance !








site : LSEAMH
label : Kawaii Records / La Société Pue / Bruitage / We told you to play fast / Alterys / Asso Domi

GONNA GET YOURS "the hidden side of happiness" Ep 3 titres

L'attrait d'un vinyle, c'est la tronche de l'objet, je ne suis pas déçu, la pochette a une bonne petite gueule. Le verso présente même cette version du logo SHARP parisien (initiales revisitées/francisées en SkinHeads Antiracistes Populaires). Sympa.
D'emblée ce n'est pas une débauche de production qui saute aux oreilles, mais de la oi ! d'ancienne facture (facture anglaise évidemment... et en anglais... ben ouais encore.), aux guitares aigrelettes (pas aussi "sèches" que Templars, mais d'inspiration assez similaire... merde je dis qu'ils font dans la oi! anglaise et tape dans une référence amerloque.), avec de bons choeurs et surtout toujours chantée. On échappe aux clichés de la grosse voix avec du poil au pubis, elle est ici parfois un peu éraillée mais pas surjouée... je pense à Cock Sparrer sur "Now I Know" et à des trucs assez 77 sur "(sweet and tender) Panic" avec une basse qui tient le pavé et donne le ton (d'ailleurs un tantinet mélancolique, j'me trompe ?) à ce morceau d'une simplicité (pas tant que ça) et d'une efficacité redoutables. Il fait partie de ces titres au tempo moyen qui ont un feeling sensationnel et que je peux écouter en boucle des heures !
Je plonge parfois dans la oi! et tombe ici et là sur de la bonne zik de ce niveau (Evil Conduct), mais la plupart des groupes en question me sortent un peu (beaucoup) par les pores [plus ou moins louches, et/ou patriotes, et/ou cons (hein, tout simplement)... j'en passe des bien pires] et suit souvent obligés de remonter fissa à la surface (et me surdoser d'anarcho-crust pour rééquilibrer le mental) ; GGY offre ici une ambiance foutrement agréable et ça fait du bien. En plus un groupe qui soigne ses ronds centraux ne peut pas être mauvais (c'est pompé de quel vieux skeud ça ?). Ah ! Ah ! Ecouter une oi ! de qualité, consciente, qui ne se la pète pas et assure... j'avoue avoir tripé. Je suis verni en ce moment tout ce que je découvre est excellent.
Après coup, je n'arrive pas à y résister, voici le tube de la face b (sus-mentionné) :










site : ???
label : une vie pour rien

mardi 2 février 2010

BURNING LADY ''wasted time" Epcd 4 titres

Déballage fébrile de l'engin... avec les dents et un putain d'Opinel pour virer c'te foutu opercule de plastoc.
Un surf rapide sur LeurEspace m'avait percuté dans le bas-ventre, j'avais hâte.
La pochette a tout pour plaire ! En fait c'est l'ensemble, tout l'artwork qui est bidonnant... entre dégoût (non, là, je vois pas comment expliquer, en plus, je sors de table... achetez-le vous verrez bien) et gros délire kitsch (c'est quand même la quasi-réplique de la cuisine de ma mémé !) et le pire n'est pas sur le recto !
Bon, pas de paroles dans le livret... dommage... 4 titres... ah ouais, j'avais oublié, c'est chanté en anglais... ben on f'ra avec... n'attendons plus ! Zou ! Je lance la lecture du cd.
Et là j'tombe sur ma chaise !
Je pardonne pour l'anglais, de toute manière j'aime pas du tout le patois du Sud kirghizistanais (beaucoup trop chargé). La dérouillée !
Au premier son, j'étais septique : l'ambiance rock'n roll... bof, bof, me disais-je, c'est du streetpunk (la basse assez typique) ou un punkrock (c'est incisif)... [et là le chant commence... j'avale ma salive histoire de ne pas me baver dessus en ouvrant une gueule de 15km de long]... mais ultra travaillé au corps par une voix féminine dynamique et posée (en même temps, ouais, ouais) et vraiment chantée ! Le côté "rock'n roll" (avec des guillemets, c'est pas Jerry Lee Lewis, non plus) est prégnant dans la manière de placer la mélodie et balancer les guitares (moins sensible sur "wasted time", morceau le plus rentre dedans ). Punk'n roll alors ? J'sais pas, mais je crois que l'Hexagone a trouvé son Deadline (des 2 premiers albums) ! Bien sûr la comparaison est grossière, les effets de chants ne sont pas les mêmes, catégoriser ainsi c'est p't'êt'e pas leur faire honneur, mais dans l'assurance d'une efficacité chant féminin / zik, dans une gamme streetpunk, avec une accroche pareille, avec des zikos qui savent jouer, je ne vois que cette référence. Taper aussi haut dans un premier jet, on ne peut que s'incliner !
A soutenir absolument.
En écoute (totalement au hasard, car c'est 4 tubes) : "another way".









label : autoprod
site : une page chez Ruppert, cherchez, c'est pas dur.

mardi 5 janvier 2010

The BOMBETTES "you have no chance, Lance !" Ep 4 titres

Cahors. Une ville. La petitesse d'une chiure de mouche dans le cosmos. Un environnement sans pareil.
The Bombettes. Un groupe. Le charme désuet d'un punkrock vieillot. Un style classe et surannée.
C'est dingue les parallèles ?
Non ?
Bon là, il faut bien admettre que tout cela est capillo-tracté.
J'aime bien le Quercy. D'abord parce que de là où je viens il existe aussi un Quercy. Et que du Nord au Lot le Quercy c'est toujours des vallons charmants boisés de chênes et de pierres grises. Sauf que dans le Nord les pierres sentent la mousse (pas la bière !) et dans le Lot, elle sentent le chèvrefeuille.
Je suis toujours infoutu de faire le rapport avec les Bombettes... p't'êt'e que c'est le côté classe, vieille école mais extrêmement actuel de l'ensemble qui est à mettre en parallèle, peu importe. J'aime bien.
C'est un brin niaiseux. Fringuées comme des midinettes des années 60 ces Suédoises ont le mauvais goût de ne savoir chanter qu'un anglais que même un handicapé du langage comme oim peut comprendre. Et en l'occurrence, il comprend que ça n'a pas grand' chose à raconter. Avouez que ça n'est pas des masses engageant. Et pourtant...
Derrière tout ça pourrait poindre un X Ray Spex popisant. Pour le chant féminin (en même temps, c'est pas difficile de faire du chant féminin quand on forme un groupe de 4 gonzesses !), pour le saxo (quoi que plus discret)... pour le débile qui n'a pas d'autre référence en groupe punk-rock avec de la mélodie, un chant féminin et du sax.
Un espèce de sixties rock, remis au goût du jour par des gens qui ont écouté toute la floppée de groupes de rock brut qui sévissaient dans les années 70.
Les 4 titres vont en crescendo vers la qualité.









Site : ???