dimanche 18 octobre 2009

WARCRY "not so distant future" cd 8 titres

Prends un gros sac de gravier, de Discharge, de métal, tu concasses le tout avec une sauce un peu hargneuse et t'as un merveilleux tout-venant crust qui fait très bien l'affaire entre la poire et le fromage... euh, non... enfin... entre 2 groupes "intense", un peu de brutal limite primaire, mais enlevé, ça le fait. Quand t'as besoin d'une bonne dose de standard bien foutu, puissant, heavy à souhait, avec un son touffu, ben tu prends même si ça casse pas trois pattes à un canard.

En écoute, parce que c'est bon quand même, bordel, un titre qui vaut l'coup d'oreille juste pour une intro comme je les aime (solo de batterie, solo de basse et roule poupoule) : "The New Age"













label : Feral Ward

FRANCOIS CORBIER "presque parfait" Cd 16 titres

François Corbier Jeune (années 60 je suppose) c'est un peu un mix, physiquement parlant, entre le Nino Ferrer et le Hugues Aufray de l'époque. C'est assez étrange., vous n'trouvez pas ? Incroyable, non ? Bon, ok, je suis l'seul à bloquer. En tout cas ça c'est de la vieille photo, hein !? (là, j'essaie de rebondir) Sinon, on pensera ce que l'on voudra des chansonniers en question, je reste campé sur la position suivante : ils avaient une plume ces gars-là... ouais bon p't'êt'e pas tout le temps... y'avait un brin de poésie et pas nécessairement crétine. Je n'irai pas plus loin puisque je n'apprécie pas particulièrement ce qu'ils faisaient, et ce n'est de toute manière pas le lieu, mais il faut savoir reconnaître le talent/la qualité même quand on ne sait pas goûter l'art/le lard. On peut ne pas écouter de zik classique, voire détester ça et tout de même reconnaitre que Beethoven était un foutu compositeur. Non ? Bon. Ben je trouve. Je continue donc tout seul, m'en fout !
Corbier associe le talent d'écriture et le goût du joli verbe. Et du sens (oui parce que la poésie sans queue ni tête, moi ça me gave), ce qui ne gâte rien. Il joue avec les mots et les mélodies (Les chanteurs de l'ossuaire), il joue avec les calembours et l'humour (Bahamas), joue avec la "politique" comme un Brassens ou un Ferret (Chocolat - racontant l'histoire d'un épicier de campagne libertaire qui ne plaisait pas aux autorités car trop gentil ; Nucléaire). Enfin, il serait plus convenable de ne pas différencier ces qualités, puisque dans toutes les chansons citées, ainsi que dans d'autres, le cocktail est très souvent complet. Finesse et cocasserie, délicatesse et confiserie. Le dernier mot c'était pour la rime, même si cet album se déguste.
Je flashe moins pour ne pas dire pas du tout sur un ou deux titres aux accents rythmiques bossa nova. Souvent les chansonniers s'inspirent des rythmes d'Amérique du Sud quand ils n'ont plus d'inspiration. Même si ce n'est très certainement pas le cas de FC, ça m'évoque tout de suite cela : un filon surexploité. D'autant plus que les chansons ne semblent pas totalement abouties.
Un détail dans un océan d'intelligence.
Une chiure de mouche dans un océan de bon goût, même si de ce fait, je trouve le précédent album ("Tout pour être heureux" plus riches en gros "tubes")
Mais, nom d'une pipe en carton ou d'une valise en bois, me direz-vous, que viens foutre un chanteur français, sa guitare, son ukulele, dans un fanzine anarchopunk ? Et bien mes p'tits amis (euh... là, c'est une expression, vous n'êtes pas tous mes amis, d'ailleurs je ne vous connais pas. Et cessez de me regarder ainsi, bordel !!), c'est simple : il s'autoproduit, vend ses disques et se distribue lui-même [à ses concerts, vous le trouverez (lui ou sa femme) derrière son stand de disque]. Une démarche qui n'est pas pour me déplaire et rare dans son métier. Un soupçon d'humour aux accents libertaires et moi j'accroche. Il a en plus comme énooorme qualité d'être à l'écoute et sympathique.











site/label/infos/tout quoi : François Corbier

jeudi 8 octobre 2009

UNCURBED "Back From The Ditch" 15 titres

Je n'ai jamais été très grand fan d'Uncurbed. Leur crust était souvent assez peu inspiré. Fort proche de ce que j'aime dans le fond, c'est vrai, mais rien qui ne décollait vraiment. Pour tout dire, j'étais surtout en phase avec l'attitude anarchopunk.
Ici le virage est sévère. La grosse touche de métal en plus, moins de double chant systématique, disbeat plus présent, un peu de thrash, basse ultra ronflante, accords revus dans les graves, son étoffé... n'en j'tez plus c'est bon, j'suis conquis ! Bon c'est vrai que ça américanise leur son. Aujourd'hui on dirait qu'ils se rapprochent du son de groupes surjoufflus, genre Flyblown (parce que j'y pense là, mais si t'en as d'autres sous le pied t'es sûrement dans le vrai). Mais ça touche sa maman au niveau du stérilet comme c'est pas permis !
Hum, ah ouais c'est tout en anglais (pas un mot en suédois, c'est con, merde, elle claque comme langue) et même que des fois je comprends : en gros ils n'sont pas très contents et l'univers dans lequel tu erres pauv' merde et ben c'est pas super-jouasse qu'i disent. Au cas où tu s'rais pas au courant ou au cas où t'en s'rais encore enclin à aller voter Bayrou.
Tu prends ta baffe et tu t'arrêtes là. Les réfractaires au métal et aux voix égosillées passeront leur chemin sans regret.












label : Agipunk
site : Uncurbed

mercredi 7 octobre 2009

The VICIOUS "alienated" Lp/Cd 16 titres

Dans un précédent post, je vous livrais tout le bien que je pense des suédois de Tristess.
Il serait indécent de ma part de ne pas faire référence au pré-Tristess : The Vicious.
Après 3 7" et 2 Lps, le groupe se sépare.
Leur second album n'a qu'un défaut et demi : celui d'être entièrement en anglais et d'avoir un pochette pas terrible. Le reste c'est 16 titres où les gros tubes de la mort qui broient leur mémé avec un tractopelle côtoient les excellents morceaux. Guitares à l'ancienne, peu saturées, aigrelettes comme il se doit (façon The Kids), airs et refrains qui te chopent l'oreille, chaque brulôts est incisifs comme il se doit, vraiment construits pour être retenus. C'est bien plus qu'efficace, c'est furieusement génial. Ce disque est beau, ce disque est bon, ce disque n'est pas un disque, c'est LE disque.
Tout amateur de Punk Rock (je met des majuscules pour bien montrer à quel point c'est de la came ce truc) doit absolument posséder ce disque. Il s'agit probablement d'un des meilleurs skeuds que j'ai la chance de posséder.
S'il est vrai que certaines boulettes de Tristess sont aussi bonnes, voire meilleures (et si quand même ! Ça vole haut.), ce n'est pas l'album complet (Hog & Lag blues) qui peut tenir la route sur un aussi grand nombres de morceaux contrairement à Alienated qui ne baisse quasiment jamais de régime.
Le choix du morceau pour illustrer mon propos fut extrêmement difficile, j'ai carrément pris au pif histoire de ne pas me prendre la tête pendant des plombes.
Voici donc "Illusions"... pas besoin d'être très balaise en anglais pour comprendre qu'ils n'en ont pas.













label : Ny Vag

The CLEAN CUTS "do-the-pop" Ep 4 titres

"Intéressé par d'autres textes de Clean-Cuts ? Vous ne devriez pas ! Nous n'avons rien à dire excepté le punk rock est génial et l'espèce humaine pue".

En anglais tout ça, "évidemment".
Si tout ça ne vous rebute pas, si le rien-du-toutisme affirmé ne vous gave pas trop, ou si simplement vous êtes prêts à vous contenter de simple zikmu l'espace de quelques minutes... ben profitez d'un punkrock ultra dépouillé faisant directement référence aux plus obscurs punkrockeux ou protopunks amerloques et britiches. Pas la moindre once d'originalité donc, vous l'aviez deviné, saupoudré d'un putain d'accent français à couper à la disqueuse rouillée.
A retenir ces gimmicks de guitares ici, de basses là, et ces petites trouvailles mélodiques qui parsèment les chansons et rendent un titre lent comme "Black & white" presque accrocheur et vraiment dans cette sale veine bien chargée de substances illégales qu'est le 77. Pas de technique (enfin... quand même...), juste de bonnes idées. Reste à bien savoir les doser et tenir la route.
J'attends de voir ce que pourrait donner ce qui couve là-dedans, mais ça peut l'faire, le potentiel, dans le genre, est important.