mardi 29 septembre 2009

J'aime pas les gosses. (attention super longue chronique - nécessite 1/4 d'heure de loisir)

J'ai longtemps cru que j'étais anormal, même les punks aiment les mômes, mêmes les anars aiment les gosses (surtout les anars), même les nazis aiment les mômes (enfin... surtout les leurs). La Terre entière aime les gosses. Tout ce beau monde se reproduit dans tous les azimuts sans se soucier ni de la planète, ni de nos vies, ni, disons-le, ni de celle de leur rejeton (ou alors trop tard).

Et moi ça vient pas. Comme un gros caca constipé. Mais je ne force plus, ça te colle de méchants hémorroïdes et après c'est la galère pour s'asseoir. Donc j'ai laissé tomber. Je suis anormal, j'aime pas les gosses. J'ai cherché à les comprendre et je n'y suis pas davantage arrivé que pour les adultes. J'ai cherché à me mettre à leur place et quoique doté d'un sens de l'empathie frôlant le handicap psychomoteur, j'ai pas réussi. Aujourd'hui j'assume davantage.

Il paraît que la France est le pays au taux de natalité le plus élevé après l'Irlande. Il faut reconnaître que l'enfant est bien plus que roi en France, il est saint. La religion n'est pas morte. Toutes les églises ne sont pas vides, en tout cas les cerveaux en sont pleins. Non pas pleins de vide, mais pleins d’Eglise, de morale, de bondieuserie, de béatitude, d’angélisme crétin.

Un individu, un couple en France ne peut pas ne pas avoir envie de faire des mômes.
Mieux : quels que soient les milieux (même les plus nihilistes), le fait de rejeter radicalement l'idée d'avoir des enfants, quels qu'en soient les arguments, est immédiatement perçu comme un phénomène plutôt “étrange”.
Il existe comme une gêne qui étreint fermement ceux qui refusent de se reproduire à en parler. Particulièrement à des parents, évidemment.
Oui, ok, je m'expose. Soyons franc : je trouve criminel le fait de condamner quelqu'un à mourir ; pire : condamner quelqu'un à voir mourir ceux/celles/ce à qui/à quoi il tient. Difficile à caser à des parents, n'est-il pas ?

Le milieu punk ou anarchiste ne s'emmerde habituellement pas ou peu pour balancer ce qu'il pense de telle ou telle saloperie ou de tel ou tel phénomène qu'il rejette (à part le "avorter c'est respecter" de Euroshima, j'ai pas beaucoup d'exemples). Par contre si l'on s'attaque à la parentalité, à la responsabilité profonde, et aux mômes, pourtant purement virtuels puisqu'on n'en veut PAS, et bien c'est une levée de boucliers, une volée de bois vert qui s'abat sur ta pelure.
La simple évocation de cette "stérilité" volontaire et définitive suscite surtout et avant tout du scepticisme. Rien de bien méchant me direz-vous, mais au bout de 15 ans, vous comprendrez mon besoin d'expression (à peu près) libre et mon irritation.
"Tu verras quand tu auras tel âge". Quand t'es ado, voilà comment l'adulte de base balaie d'une formule stéréotypée ta révolte, ta rébellion, ta rage. Un coup d'éponge "réponse à tout" pour éviter le débat, éviter de se ramasser une gamelle dans sa propre merde et éviter de sombrer dans les invraisemblables monceaux de compromissions dans lesquels chacun à tendance à s'enfoncer chemin faisant mais qu'il est si dur de reconnaître comme étant le choix de la facilité, la lâcheté ou l'ignorance ou l'inconscience ou la faiblesse. Facilité puisque seul le temps te donnera raison.

On pense alors qu'au fur et à mesure, l'intégrité que l'on s'emploie à préserver contre vents et marées finira par porter ses fruits. Que nenni, il y a forcément un moment où un sujet permettra à un ainé de te balancer la sacro-sainte chianlie réthoriquement proche du zéro absolu "tu verras quand tu vieilliras / quand tu auras tel âge". Parce qu'il y a certaines choses que celui qui a cédé refuse de comprendre ou refuse simplement d'envisager que l'on puisse faire autrement ou tenir bon, admettre qu'un individu convaincu peut s'employer toute sa vie à garder le cap (du moins sur certains points).
Et quand il s'agit des gosses c’est systématique : pour tous ça paraît impossible, inconcevable. Et pour certains même intolérable. Intolérable. Oui, oui tout à fait... certaines réactions sont parfois très agressives !
Quoi ?!
C'est si difficile au XXIè siècle de ne pas faire de gosses ?
C'est si inconcevable de refuser de plonger des gamins dans ce merdier ?
C'est si incroyable de ne pas avoir envie de supporter les bruits, les couches, les envies de Barbie, les réveils en pleine nuit ?
C'est si inconcevable de refuser de faire porter toute notre incompétence à améliorer ce monde de cons sur les épaules de ceux qui suivront.
C'est si incroyable de refuser de faire des héritiers au monde du nucléaire (pour plusieurs générations de responsabilités héritées de nos grands parents !!), du capitalisme, du chômage, de la misère, des luttes nécessaires, systématiques mais vaines ? C’est si inconcevable de ne pas trouver charmant une larve qui se chie dessus ou est susceptible de te dégueuler son biberon en pleine poire ?

Quotidiennement on peut se rendre compte que l'on est trop nombreux. La plupart d'entre nous habite en ville et l'augmentation de la population dans les métropoles est effroyable. On se marche dessus, on se bouscule, tout ça dans un climat de plus en plus anomique et particulièrement égoïste. Faut-il en ajouter une couche (culotte) ? 6 milliards d'êtres humains sur la planète, ne faut-il pas commencer à ralentir la cadence ? La misère même dans les pays riches est en constante augmentation, dans ces conditions ne vaut-il pas mieux, de notre propre chef, décider de mettre un frein à la perpétuelle croissance dans laquelle on nous enferme ? 6 milliards !!!! Bordel, ça ne vous suffit pas ????!!!
Les réactions classiques sont donc plutôt hargneuses, mais les arguments sont souvent relativement pauvres.
Face à celui de rejet du "monde pourri" (schématique, mais qui à l'avantage de la synthèse et puis c’est un des miens), c'est l'argument du "tout n'est pas si moche" qui prévaut.
Consternant !!
Face à la mort, la misère, l'hypocrisie, le chômage, le monde broyé par les profits, l'oiseau qui fait cuicui ou même le meilleur des Champomy rivalise difficilement à mes yeux, mais il faut croire que je suis davantage marqué au quotidien par les vacheries.

En second lieu, ton interlocuteur/trice émet un sentiment de pitié : "ta vie va être triste" couplé généralement à un "mais c'est bien un bébé" et/ou parfois remplacé par un "tu crois pas qu'un jour tu auras l'impression d'avoir manqué quelque chose ?" à la limite du crétinisme centriste.
Soyons franc. Une vie sans môme n'est pas une vie sans emmerdes et ce n'est pas non plus une vie sans joie (loin s’en faut). La plupart d'entre nous galèrent et se fendent la gueule sans môme. D’ailleurs globalement on se fend plus souvent la tronche avant d’être parent... je dis ça pour les bons vivants... en général ça les calme : moins de temps pour tout, tout tourne autour des moutards, la fatigue, les responsabilités en sont les causes.
Faut pas charrier. Si ta vie est triste parce que tu n'as pas de môme, oui effectivement tu es à plaindre, mais ton môme aussi sera à plaindre, surtout quand il commencera à ne plus dépendre de toi et que du poil au pubis lui poussera et que papa ou maman moins tu seras ! Ça promet des séances de psy pas piquée des vers ! Bonjour Œdipe, bonjour dépression.
Pour ceux dont la vie est déjà passablement remplie... rien à ajouter, je crois que c'est clair : un môme est totalement superflu.
Après le sentiment d'avoir loupé quelque chose... ben oui, mais quoi ? Sans savoir ce qu'est la parentalité (tant que tu ne l'es pas tu ne peux avoir qu'une vision parcellaire) et sans en avoir l'envie (mais une vraie envie, pas celle qui te pousse à faire les choses pour faire plaisir ou parce qu'“il faut bien qu’un jour ça arrive”), quel sentiment de manque peut bien naitre ? J''vois pas. J'ai un sentiment de manque de ne jamais avoir goûté du requin ? Non. Bon.
Par contre le sentiment d'être déconsidéré, d'être mal perçu, d'être différent, ça, oui, tu l'as.
Si tu as le malheur de dire que tu n'aimes pas les mouflets ! “Va dans l'métro, sale temps nase !” Euh, vade retro Satanas (non, pas Diabolo) !! Comment peut-on détester les enfants ? Mais pourquoi tant de haine ?? Pourquoi tant de méchanceté ?? Et gnagnagna... et pourquoi tant d’amour gniaseux, hein ?! J’t’en pose des questions ?!!

Soyons honnêtes :

1 - Aimer les gosses c'est comme aimer les harengs. Ça ne veut rien dire. Quand on aime les harengs ça peut être le poisson qui nage, faire de la protection de la faune marine, aimer manger les harengs pommes à l'huile ou déguster un filet fumé avec un verre de vodka. Bref. "Aimer" les enfants, c’est... avec du sel et du poivre ? N'importe quoi.
Aimer s'occuper des gamins c'est déjà un peu plus parlant... et encore. Certains mômes sont pénibles, plus chiants que leurs parents car moins inhibés par les normes/tabous/conventions sociales, ça donne parfois le pire, l'insupportable pénibilité du mouflet !!!
On peut aimer l'Humanité (pas le journal, pour ça faut être aveugle ou illettré) pour ce qu'elle a pu ou peut faire de “bien” (on dissertera de la notion de “bien” un autre fois), mais LES hommes... 'faut pas en côtoyer pour dire ça ! Ou alors être le dernier des chrétiens illuminés : aimer individuellement chaque crétin, c'est pathologique. Ça devrait pouvoir se soigner avec une bonne lobotomie ou un fusil de chasse à la Cobain.

2 - Ne pas aimer, ne veut pas dire "détester". Comme je le disais plus haut, pour détester il faut connaître. On peut détester s'occuper de mouflets parce qu'il existe des passages obligés et des emmerdements universels d'un moutard à l'autre. Mais tous les détester... ben pour ça faudrait tous les connaître... ça fait du monde. J’admets ne pas avoir assez de haine pour ça.

3 - Si jamais on me prend à dire, comme ici, que je déteste LES mômes, considérons cela comme une licence artistique... ou je n'sais pas moi... un raccourci facile, emporté par le tourbillon d'une exaspération poussée à son paroxysme par les braillements, les hurlements, les égosillements intensifs et ininterrompus d'un porc qu'on égorge... euh, d'un gamin qui n'a pas son jouet dans le rayon choucroute de son hypermarché favori ! (affublé d'un ou deux parents dont il est le fruit pourri, à n'en point douter ! On récolte que ce que l'on sème. Le regard ovin des dits "adultes" en est la preuve). C'est déjà pas marrant de devoir zoner dans l'hippodrome de la surconsommation (casaque verte toque jaune, la grosse madame chipsesque au caddie vient de doubler l'immonde monsieur suintant le salami qui tentait de lui chourrave sa place dans la file d'attente de la caisse), s'il faut en plus supporter les agressions sonores des marmots le pénible se transforme en infernal.

Quant aux inconvénients quotidiens de la mater/pater/nité, je renvoie tout à chacun aux innombrables expériences des parents que vous croiserez un peu partout (mais vraiment PARTOUT !). D'ailleurs une nana a écrit un bouquin là-dessus ; les “40 bonnes raisons de ne pas avoir de gosses” ("No Kid" s'appelle le livre, j'ai oublié le nom de l'auteure). “Alors quoi, ce n'est pas si tabou et si mal vu puisqu'on en fait des bouquins !!” Hé ! La nana en question est mère de famille ! La bonne blague ! Sinon vous pensez bien qu'on aurait pu prendre ça au premier degré... c’est en fait un bouquin qui s’adresse aux parents dont beaucoup ont un pincement au cœur en pensant à leurs années “avant”... combien ont franchi le pas par “obligation” et non par réel choix ou envie ? En général ils tirent un trait, font un peu d’auto-révisionnisme pour ne pas trop regretter et lisent ce genre de bouquin en riant (un peu jaune parfois). Il ne s’adresse pas aux autres. Ceux qui hésitent finiront par le faire de toute manière. Les autres savent.
Un film en promo ; il s'appelle "je déteste les enfants des autres"... aussi sec les protagonistes insistent sur le fait qu'"il y a beaucoup de tendresse pour les enfants", les journalistes mettent l'accent sur le fait que "le titre est un peu provocateur" car "on ne déteste pas vraiment les enfants dans ce film", etc, etc. Gerbant. Même un peu, une chiure de mouche de provoc' ne peut aller jusqu'au bout sur ce sujet.

Une question vous taraude, je le sais, ne le niez pas : "mais comment croit-il que les parents, notamment ceux qu'il connait, devraient prendre ça ?!"
Ben pour ce que c'est : d'abord mon point de vue, et une tentative de réflexion (certes sabordée par un certain manque d'esprit, pour ne pas dire intelligence, j’suis désolé je fais avec ce que j’ai) sur le rapport que les adultes ont avec les gosses, la place qu'occupe le môme dans le mode de vie (en tout cas en France), qui est incroyablement dominante. Une tentative désuette de mettre le doigt sur le manque total de recul de l'adulte sur l'obligation sociale, de l'imposition d'un modèle et d'un schéma de pensée assez caractérisé. On y sent l'influence énorme sur les mentalités de la religion sous un forme de faux-humanisme infantile si l'on peut dire ça de la sorte.

Le thème de l'éducation semble rarement abordé par les futurs-parents avant de procréer, et alors qu’une importante partie de celle-ci est sous le contrôle des impératifs sociaux-culturels : la société de consommation ciblant l'enfant-roi, perceptible à travers les médias et l'importance de ceux-ci dans et hors de la cellule familiale. Les influences dominantes que les enfants, véritables tonneaux sans fond à conneries pour enflures avident de liquidité, subissent de plein fouet, atteignent des proportions assez importantes ; même les parents vivants sans télévision sont confrontés à des demandes de surconsommation par leurs enfants obligés, à l'école, chez la nourrice, dans la rue, de se conformer aux engouements du moment. La résistance est rude. Quels parents en sont capables ? Quand on fait le bilan... quasiment aucun. La lutte est acharnée et sans temps mort.
Et que les parents punks ne se rassurent pas, ils y passeront aussi et s'ils ne cèdent pas aux sirènes, leur enfant morflera... ou vous fera morfler (ou vous êtes d’incroyable chanceux, soyez-en conscients !).
Mais la plus grande capacité de l'être humain à part faire souffrir et tuer, c'est évidemment l'oubli. Et bon nombre parents après avoir tirés des gueules monstreuses à chaque nouvelles emmerdes bien velues et chiatiques, iront te conter 3 ans après que c'étaient “les plus belles années”. C'est beau la mémoire sélective ! Ça aide à se convaincre que c'était plus agréable avant. Mais ils ont pas vu leur gueule ou supporté leurs humeurs à l’époque ???!!!
Pour rafraîchissement des mémoires donc, petit rappel à l'attention des oublieux, ou des aveugles-sourds-muets qui ne côtoient pas et ne croisent jamais de mouflets ou ne se rendent pas compte (heureux les simples d’esprits...) :

  • L'enfant est sale.
Il a souvent la morve au nez (c'est quasiment la saison des huîtres toute l'année avec lui !), ça guile, ça bave, ça dégueule, se fait caca dessus tout le temps et du coup pue de trop nombreuses fois dans la journée pour être honnête. Et sous prétexte qu'au début il n'a pas de dents, il ne se les brosse jamais ! C'est pas crade, ça ??!! Et quand il bouffe, il en fout partout, et cékikilave derrière, hein !? Je vous le demande !!?
  • L'enfant pue (voir ci-desssus).
Et quand il est propre il schlingue les crèmes dégueux testées sur les animaux (alors qu'il suffirait de les tester sur les mômes directement, on s'rait plus vite fixé). Plus tard, il est ado et n'aime pas l'hygiène et des fois c'est même l'hygiène qui ne l'aime pas tellement ça craint (et même que ça peut durer toute la vie et là ça craint encore plus et surtout pour l'entourage... notamment les collègues qui n'ont pas d’autre choix que bosser en apnée, mais là c'est autre chose).
  • L'enfant est affreusement moche.
Il a un profil larvaire qu'il garde des années avant d'obtenir un mixe des 2 têtes de cloportes qui l'ont engendré. A la naissance, il a une tête affreuse de gremlin couplé à E.T. ("mais qu'il est mignon..."), se chope une tête de gland dans les mois qui suivent, puis une tronche de débile, puis une tête de con... qu'il laissera s'enlaidir toute sa vie parce qu'il est trop crétin pour comprendre que ce qu'il voit dans la glace n'est potable que par la force de l'habitude de voir une image à l'envers ! Dans l'autre sens et avec un regard extérieur, c'est monstrueux. Laideron !
  • L'enfant est con.
Il mange sa merde si on ne l'en empêche pas. Comme un clébard. Et des fois même enfonce son vomi dans ses oreilles ou son nez si tu le quittes des yeux 30 secondes. Parfois il tente de bouffer ses pieds et suce tout ce qui passe à portée de bouche (je ne ferai malgré cela aucune preuve d'humour noir en sortant une vieille blague dégueu genre "il fait donc la joie des pédophiles", parce qu'on ne rit pas avec le malheur. Quoique). Il tire la queue du chat et viendra chialer si l'animal lui en colle une bien méritée en pleine poire. Il rigole aux pitreries des adultes qui se foutent de sa gueule en le prenant pour ce qu'il est : un sous-developpé qui rigole face à des glandus qui s'agitent pour l'amuser. Consternant.
  • L'enfant est bruyant.
Il hurle, il chiale, il braille, il gémit, il s'agite, il crie. Pour des milliards de raisons qu’il est le seul à connaître. J’ai déjà abordé ce point. C’est INSUPPORTABLE, merde ! Les muselières c’est pas qu’pour les chiens !
  • L’enfant est agressif.
Des fois il te frappe parce que t'as chourave sa tutute ou parce que tu lui dis "tu peux pas" (mais si tu lui rends la torgnole pour lui vriller la tête à cette empafé, c’est les parents qui t’agressent, y'a pas de justice) et malpoli (surtout qu'au début il ne sait pas parler [con et handicapé, voir sections ci-avant et ci-après, ainsi que ci-sauteuse] et qu'il rote à table systématiquement... et à l’adolescence les parents l'engueulent s'il recommence ! Quelle logik !). Et si tu le laisses roter, il s’arrête jamais, à la fin c’est lassant.
Et tout ça, tout le temps. Surtout quand les parents lui apprennent à faire comme eux.
  • L'enfant n'a aucune pudeur.
Surtout quand les parents changent sa couche macculée de diarrhée verte devant tout le monde. Parfois par vice il leur pisse même à la gueule tellement il aime ses excréments (section "l'enfant est sale") et pour inculquer à ses parents la manière dont il les traitera toute sa vie ! Et ça les fait marrer ces cons !
  • L'enfant est un handicapé chronique.
Il sait rien foutre, faut tout lui dire, il comprend rien. Et quand il grandit, c'est pire parce qu'il croit le contraire.
  • L'enfant est un perpétuel boulet pour les autres.
En effet si l'enfant fait une quelconque connerie, l'adulte présent se sent forcément responsable si les parents ne sont pas dans l'entourage proche. Et s'il n'intervient pas - même s'il ne veut pas de gamin pour éviter d'avoir à gérer ce genre d'emmerdes, même s'il ne supporte pas de s'occuper d'un lardon et que c'est tout de même pas à lui d'assumer la bêtise de ses contemporains bordel de cul !! - hé ben malgré tout les autres adultes lui reprocheront de n'avoir rien fait pour combler leur incompétence/absence. Et après t’es obligé d’avoir sa mort sur la conscience (y’a pas d’justice).
  • L'enfant est anti-écologique, anti-progrès social, égoïste, en un mot capitaliste.
Il consomme autant de couches que les vieux séniles. Il ne s'inquiète pas de savoir si ce sont des gosses (comme lui pourtant !!) pakistanais, chinois, qui meurent à confectionner dans des conditions pourries ses chaussures hors de prix et ses jouets débiles. Il refuse tout le temps de partager ses jeux et ses bonbons (même avec l'adulte qui ne le fait jamais chier pourtant, et qui, même des fois, est sympa, merde, il pourrait faire un effort, sale morpion !!). Il casse les 3/4 des affaires qui l'entourent y compris les siennes : il jette son culbuto à travers la pièce et casse les vases, fais tomber son verre, pète ses jouets (tout ça pour en avoir des autres, raclure !), brise les affaires des autres (surtout les maquettes de ses frères aînés, p'tit bâtard !). C'est un gouffre financier qui n'a pas la moindre once de reconnaissance (en même temps, on ne comprend pas pourquoi il en aurait vu qu'il n'a pas demandé à venir au monde, que les parents assument et souffrent en silence, c'est bien fait pour leur gueule, z'avaient qu'à pas commencer !!). Il veut toujours qu'on achète des trucs idiots et moches qui font "nouveau". Il prend les autres pour ses esclaves (d'ailleurs c'est simple : tant qu'il ne parle pas il croit que tout lui est dû et il chiale s'il n'a pas tout tout de suite. Après, quand il parle, il te saoûle avec ses gérémiades (cf section “l’enfant est bruyant”). Il veut toujours des animaux qui coûtent cher pour ne pas s'en occuper et les laisser mourir de faim (section "l'enfant est dangereux") et pour que l'appart’ pue plus que lui histoire de couvrir son odeur pestilentielle (cf section "l'enfant pue").
  • L'enfant n'est adulte qu'à 30 balais.
Et encore ! Ca varie selon le degré de mongolisme.
  • L'enfant est con et formiste à la fois.
Il finit par mourir comme tout le monde, sa jeunesse n'est pas éternelle (ça c'est à destination de ceux qui pensent de manière un peu "ésothérique" assurer leur immortalité en pérennisant leurs misérables gènes), c’est d’un commun !
  • L'enfant est dangereux.
Il rend con par contagion (confère l'attitude des adultes au-dessus de son berceau... poussant des "areuh" affligeants). Il veut la mort de ses parents d'abord en les crevant à la tâche en les réveillant toutes les nuits pour bouffer (alors que le frigo n'est pas cadenassé, ça lui coûte quoi de se servir lui même !? Petit merdeux !), ensuite en laissant traîner les jouets sur lesquels il espère que l’adulte se vautrera, puis en les isolant dans des mourroirs pour toucher l'héritage. L'enfant a du coffre (cf section “l’enfant est bruyant”) et te perce les tympans avec ses cris stridents. Parfois il fonce près de l'eau ou du vide en espérant précipiter un adulte avec lui dans sa chute. Il se jette sur les animaux pour leur tirer les poils et des fois les couilles et en plus quand c'est à lui de s'en occuper il ne les nourrit jamais et il laisse la caisse du chat pleine de crottes (cf la section “L'enfant est anti-écologique, anti-progrès social, égoïste, en un mot capitaliste”).

Pour une dénatalisation volontaire !

vendredi 25 septembre 2009

WARVICTIMS "dogs of war" ep 4 t. + "lögnen om fredsavtalet" lp 9 t.

Les multichiées de groupes ayant repris le rythme de Discharge pour nous vomir des hectolitres de brulôts d'1min30 sont depuis les années 90 au moins au nombre de quarante douze milliards cent vingt cinquante mille. Les experts du disbeat (les avis diverges... diverges/disbeat... c'est drôle tout ça. On est une bande de jeunes, on s'fend la gueule) sont unanimes : le rythme en question soulage les nerfs et soigne la constipation.
Les principes actifs sont : une bonne dose d'efficacité, une rasade d'efficacité, un soupçon d'efficacité, et un poil de zob (je reste dans l'humour sous la ceinture) d'efficacité. 2 accords et un batteur qu'on dirait qu'il loupe un temps sur 2. Et ben, bien fait, c'est une pure jouissance.
Warvictims sont Suédois. Jusque là j'ai envie de dire "logique". Mais en plus ce sont de vrais stakhanovistes du disbeat ! Et là par contre ça défie toutes les lois du punk. On envisage parfois des grindeux comme de pur cinglés du split, du ep (Agathocles détenant probablement le record du groupe le plus fructueux en la matière), mais des crusty-punk voilà qui en étonnera plus d'un... je dénombre 17 productions (sans compter les participations à des hommages / compiles, etc) !! J'avoue ne pas avoir tout écouté. Et pour cause : d'abord il faut trouver tout ce merdier, ce qui n'est pas une mince affaire en France puisque les distros "spécialisées" super bien achalandées ne sont pas légions et que ça fait chier de commander toujours à droite à gauche pour un ep par-ci, un lp par-là (bonjour les frais de port) ; ensuite il faudrait que je rattrape un putain de retard ! Néanmoins entre les trouvailles vinyliques et les joies d'internet on arrive parfois à mettre la mains sur quelques bons skeuds. Je dis bien bons car ce n'est pas toujours évident. Les sons d'un disques à l'autre changent et on peut autant tomber sur le son purement génial, touffu et bien produit de l'album dont il est question ici et d'autres trucs bien moins audible (façon Disclose).

Il faut admettre que ce LP qui date déjà de 2008 semble être leur meilleure production. Des titres avant tout en suédois, bien foutus, avec une réelle inspiration. Un morceau presque mid-tempo tel "Det Heliga Kriget" est redoutablement bien construit et... ultra... efficace (je crois avoir déjà employé ce mot là, non ?!), le reste assure une cadence plus accentuée, mais sait parfois un peu ralentir pour mieux rebondir ("Bombregn" ou "Dödsbringaren") ou carrément booster le tir à fond. Toujours avec une bonne basse un peu saturé, la voix rocailleuse. L'apogée du groupe, très certainement.
Ah ça, je ne dit pas que si votre discographie est assez conséquente dans le genre vous n'aurez pas l'impression d'avoir déjà entendu ces morceaux ou ces accords, mais avec quelques écoutes vous percevrez bien la qualité de l'ensemble. Ce skeud est un condensé de tout ce qu'il s'est fait de bien en la matière.
"Dogs of war" est déjà plus quelconque et montre que le groupe ne fait pas que de la haute volée. Que du tout-venant avec une prod plus claire, moins élaborée. Et que des chansons plates en angliche. A mettre en plein milieu de la pile de tous les disbands, en leur accordant tout de même une certaine qualité de son (ce qui n'est ni le cas de leur coreligionnaire, ni leur propre cas sur la totalité de leur discographie) et un savoir faire certain (ce qui n'est pas le cas de... enfin... vous savez).
S'il vous faut un skeud de Warvictims c'est définitivement "lögnen om fredsavtalet". S'il vous faut un disband, c'est définitivement Warvictims. S'il vous faut autre chose sachez que je ne suis pas une épicerie, bordel !
On commence par un extrait du Ep :
"How many more must die" (ah ouais je vous avais pas dit que les paroles c'était aussi pur cliché discrust ?... ah ben comme ça vous êtes au courant)

Et puis là, un tube du Lp :
"Det Heliga Kriget" (je viens d'en causer, étonnant, non ?! Euh... niveau texte ben pareil que ci-dessus. La guerre, les ch'tit' n'enfants qui se font déchiqueter. Des trucs ragoûtants du genre. La routine...)

Bon la qualité des encodages n'est pas un top, mais on peut se faire une assez bonne idée de la sorte.

label (le leur en l'occurrence) : D-takt & Råpunk

dimanche 20 septembre 2009

The POWERCHORDS "I think I'm gonna" Lp 12 titres

This is PowerPop.
J'aurais pu résumer toute ma chronique par cette expression lue ici et là à propos de tel ou tel groupe génialissime utilisant ces termes pour définir une espèce de punkrock un peu pop dans sa manière de concevoir les morceaux, mais pas dans sa manière de se produire ou de se distribuer (sinon pourquoi en faire des lignes ?).
Pas franchement super anglophone, je n'ai probablement pas toujours tout pigé aux textes, mais il m'a tout de même semblé que leurs paroles étaient parfois (rarement ?) un peu plus profondes qu'une flaque de pipi. Du moins pour celles de la face A (oui, c'est un insert, mais j'ai qu'une face d'imprimé... super !). A contrario certaines doivent être bien crétines ("Tia Carrere").
Variant les plaisirs entre du Buzzcocks et du Briefs inspirés, ces ricains ne misent que rarement sur les morceaux rapides, même si rares sont ceux qui durent longtemps, mais sur des gimmicks efficaces ("Dummy") et des mélodies bien trouvées. Les subtilités se trouvent très souvent dans l'inventivité et, quand vous aimez le son, dans une basse bien mise en relief ("Games", "She's a virgin") ce qui colle au son 77 par excellence. Ils arrivent (comme leurs compatriotes des Briefs) à exceller dans le quasi-désuet, plaçant une charge bien pop (le quasi-pixiesien titre "with you"). Poppunk ? Powerpop ? Rockpunk ? Tous ceux qui ont des affinités avec la recherche d'efficacité mélodique devraient, avec ces "Accords de puissance", y trouver leur compte.

En écoute : "Dummy" (1er titre de la face B, j'ai monté un chouia les graves, je trouve que le son est plus étoffé)














label : Screaming Apple
site : ???

jeudi 17 septembre 2009

Les MARTEAUX PIKETTES "s/t" Ep 4 titres

4 filles et un batteur qu'on nous dit.
Derrière ce nom nul digne d'un groupe québecois se cachent (oui, enfin... personne ne se cache vraiment. C'est pour la formule) ainsi 4 énervées et un énervé, ou des énervés ou des énervé/E/s (tournure au choix, j'suis pas sectaire) qui balancent sec. Chaque titre sent bon le vieux punk bien franco de toute la fin des années 70 / début 80. Son ronflant assez saturé pour des titres bien rock'n roll avec ce qu'il faut d'imagination pour ne pas se sentir obligé de toujours booster le tempo pour faire semblant d'être agressif.
Pas grand' chose à dire sur ce disque. Il est purement excellent. Dès lors qu'on tripe un tant soit peu pour les "vieuseries" actuelles, le punkrock avec chant en français ou simplement l'énergie (surtout quand elle est communicatrice à ce point).

Après, à la lecture de cet incroyable nom, comment ne pas évoquer :
  • Les Pentes Marteaux (contrepet du rock français), ou encore
  • Woody Wood Pikette (oiseau aigre à l'attaque trop franche de nos forêts)... et donc, évidemment
  • Le (Hocus Pokus) Martin (Circus) Pikette (approximatif oiseau alcoolique des rivières), voire
  • Nelson Piqueur (conducteur de Formule 1 cleptomane [alors, celle-là, je sais même pas d'où j'la sors !]),
  • Pokette Marto (groupe punk de poche), ou, pourquoi pas
  • Les Requettes Marteaux (poissons sphyma-fonctionnaires des eaux salées) ? ...
Alors je vous le demande à nouveau : "Comment ne pas évoquer tout cela ?". 'Suffit d'écouter ce picture disc autoproduit et d'arrêter le round-up au petit-déjeuner.












vendredi 11 septembre 2009

Curlee Wurlee - concert 9/9/9 - La Rochelle

A priori le Barbarella, bar sur le Quai Valin (Valin pas Varlin !) de La Rochelle, est l'une des rares (pour ne pas dire la seule) entités qui organisent des concerts rock'n roll / punk-rock. Il y a peu de temps que nous avons immigré en ce pays, mais en la matière je pense que nous avons déjà fait quasiment le tour.
Curlee Wurlee joue vers 22h. Pas de première partie d'annoncée sur la malheureuse affiche A4 placardée sur les halles du marché. Soit. On boira plus doucement, voilà tout.
Effectivement pas de première partie prévue, nous nous asseyons en terrasse vers 20h30 et attendons en sirotant notre pinte de Stella tranquillement.
2 grosses mémés sont à la table d'à côté et bouchent un peu la vue que l'on a sur le Vieux Port, mais la soirée est chaude et douce ; on discute tranquillement... et on attend que la "faune" arrive.
La terrasse est sur le large trottoir. Elle est quasiment pleine mais pas de dégaine un peu louche, ni de coiffe extravagante. Il y a bien un gars tatoué sur le bras droit, là, "à 11h", mais sinon rien d'autre.
2ème pinte. On se dit qu'à se rythme on s'ra rond comme des queues de pelle en moins de deux.
Le groupe commence à faire les balances. Ouf, le concert a bien lieu. On finissait par douter.
Les vieilles d'à côté sont effrayées par le bruit. Pourtant le son, toutes portes fermées, est loin d'être violent et Curlee Wurlee c'est pas Extreme Noise Terror, mais des oreilles formatés à la soupe au sirop d'André Rieu sont rapidement agressées par un peu d'électricité dans l'air.
Poliment (on est poli à La Rochelle), elles s'excusent de nous déranger, passent derrière nous et nous saluent. J'aurais du leur tirer leur sac, elles auraient peut-être dit merci aussi...
M'enfin... on va pas se plaindre de tomber sur des gens civilisés non plus.
Petit à petit la terrasse se vide...
Un des gars du bar se met à l'entrée avec la caisse. Une blonde souriante, l'air de rien, paie sa place. C'est la première. Je n'ai vu personne d'autre le faire avant qu'arrive notre tour.
On attend encore les descentes de psychos, de scooter-men, de punks, d'Elvis-clônes. Mais rien. 10 pecnauds en terrasse et nous 2.
Un couple arrive et s'assoie à deux tables de la nôtre. Jeans retroussés, badges, ch'veux gominés, madame tout de noir vêtue. C'est cool, ça va arriver...
3ème pinte.
Bon, après 3 ou 4 lampées, on se dit qu'on va payer. Je n'en reviens pas. Il y a des groupes comme ça qu'on suit pendant une paire d'années et qu'on loupe. Les Curlee sont déjà passés au Pits à Courtrai (Belgique), mais je ne les avais jamais vu. Pourtant le groupe n'est plus de toute première fraicheur : le premier Lp ("She's a pest" 17 titres [Crazy Love records]- bourré de tubes) a déjà 8ans, le second ("Oui oui" 17 titres [soundFlat records]- bien chiadé lui aussi) déjà 3 (et le prochain c'est pour bientôt). Mais j'ai pour habitude de rater les bons concerts. Et puis le rock'n roll est revenu à la mode, c'est même branché si j'en crois les cons de la télé... alors pourquoi si peu de monde ?!
Passé le choc, on entre, paie et attendons au bar.
L'orgue Hammond trône sur scène, le bac à disque à deux pas sur la gauche.
Pour un troquet le Barbarella est assez profond et large. Le bar est au fond en arc de cercle dans l'angle ; il y a une "vraie" scène (en bois je crois) semi-circulaire de 15 ou 20cm de haut sur la gauche de la pièce. Le cadre est plutôt agréable. Il y a des canapés sur la droite un peu avant la scène, presque en face.
Il y a 2 types au bar dont un pas souriant pour deux sous (et même pour plus si j'en crois le prix des bières). Peut-être qu'il venait de se faire larguer, peut-être était-il accablé de ne pas avoir fait suffisamment de pub pour le concert, ou par le peu d'intérêt du Rochelais par la bonne musique, ou peut-être qu'il est constipé de naissance, je ne sais pas. Peu importe on ne vient pas pour rouler des galoches au patron, mais bon, j'aime bien être reçu agréablement. C'est un de mes défauts je crois. Le second, plus cool visiblement, semblait étonné quand, à l'entrée, on a refusé de prendre notre monnaie vu l'absence de public. On n'est pas riche, mais on n'est pas chien pour autant. Et puis j'avais 2 pintes dans le nez et la troisième bien entamée.
10 minutes plus tard, le groupe commence à jouer. Le son est bon et malgré le peu de monde et l'ambiance assez froide, le groupe assure. Les morceaux sont bien torchés ; discret il y a tout de même un vrai jeu de scène (le bassiste jouant les monstres le temps d'une chanson, la chanteuse/organiste très dynamique), en tout cas une vraie présence. Le groupe ne s'emmerde pas et nous non plus.
Curlee Wurlee joue sur un créneau très pop 60ies et rockpunk, mêlant fausse naïveté, compo bien foutue, entêtantes, et une pêche communicatrice. Une sorte de bonbon acidulé avec un coeur fondant parfumé au poivre de Cayenne.
J'ai terminé ma pinte.
Ce soir, je m'y retrouve bien, ils ont pas mal joué du second album et quelques morceaux du prochains, mais peu du premier. Au milieu de tout ça, une reprise boostée (évidemment) uniquement musicale de Nino Ferrer ("Les cornichons"). Excellent !
Dernière chanson. Déjà ??!! Mais les tubes du premier ?!
C'est fini.
Un glandu réclame la reprise des Calamités de "She's a pest" (le glandu, c'est moi)...
Réaction négative du groupe.
Alors "Pestoonette" !
Ah, "Pestoonette" on peut faire, dit la chanteuse... j'suis "r'péré" (faut dire que la salle est loin d'être remplie !), mais 10 secondes plus tard ils clôturent le set avec ce titre ! "Mon" titre (j'adore la mélodie et le chant là-dessus). Sympa.
Tout est bien.
On sort et on discute le bout de gras avec la chanteuse et un peu le guitariste. J'ai honte de n'avoir rien retenu de toute ces années de cours d'allemand et ne peut quasiment rien dire aux autres membres.
Curlee Wurlee sont bons sur disque. Ils sont excellents sur scène, mouillent la chemise (et prennent froid après le concert) et par dessus le marché sont fort sympas et pas cons. C'est pas une grosse claque, ça, ma bonn' dame ?!
Des fois, par contre, moi, je suis très con : con de ne pas les avoir vu plus tôt, con d'avoir laissé l'appareil photo à l'appart, con d'avoir oublié d'acheter le T-shirt au concert, con de n'avoir même pas pensé à leur offrir un coup à boire.
Leur tournée est encore en cours... bientôt sur Lille (cf l'agenda Chpunk)

mardi 8 septembre 2009

CUTE LEPERS "s/t" sp 2 t. + "Terminal Boredom" sp 2 t. + "Can't stand modern music" Lp 11 t.

Parfois on garde son âme de gosse quand même (un peu comme quand tu mates Iron Man). De ces instants où l'on est prêt à foncer tête baissée comme le fan de base, l'adolescente transie...

- Cute Lepers ?
- Ouais, c'est avec un ancien de "The Briefs".
- (limite hystérique) Ah ouaiiis ??!!
- Beeen... "The Briefs" ont splitté...
- (oeil humide) Ah ouaiiis ??!!
- ... et le chanteur a monté un autre groupe un peu dans le même genre...
- (slip humide) Ah ouaiiis ??!!
- ... Cute Lepers, ça s'appelle.
- (griffonnant frénétiquement sur un vieux flyers qui trainait) Ah ouaiiis ??!!

Je résume ici ma conversation téléphonique avec un pote qui m'annonçait donc l'existence de ce groupe ricain.
La première bouffée de chaleur passée (j'ai des symptômes de ménopausée quand j'apprends qu'un groupe qui assure a passé l'arme à gauche), je me mis zen kète de tous les skeuds possib' du dit groupe. Comme un gros fan de base. J'sais pas c'qui m'a pris.
J'irais pas jusqu'à dire que je regrette cette frénésie, mais autant The Briefs excellait dans leur style (une espèce de punkrock bien balancé et incisif coincé entre 77 & d'la powerpop), autant Cute Lepers sont sur un créneau légèrement plus rock. Moins agressif. Plus pop aussi parfois. En fait je pense que c'est l'inspiration qui fait sensiblement défaut en règle générale. Ils tirent leur épingle du jeu sur des titres à la limite du désuet et du kitsch ("Prove it" ; "The day after the end of the world" sur Lp ou "Berlin Girls" avec des cuivres sur le sp sans titre), avec un plus ou moins tube ("So Screwed up" ; "Terminal Boredom" sur Lp et sp du même nom [dispo en 3 couleurs])  ressemblant plutôt à un "classique" (titre qui reste en tête sans nécessairement te faire dresser les poils de bras) perdu dans une p'tite floppée de titres assez quelconques.
Pas déplaisant, franchement sympa, mais pas super excitant.
Ci-dessous la plus "retro" et savamment niaiseuse de l'album qui pourtant me tirlipote le poil d'esgourde : "Prove It".

sans comparaison aucune, voici ce que faisait les Briefs sans trop d'inspiration et avec une demi-molle ("Love & Ulcers) ...

dimanche 6 septembre 2009

Du commerce de l'angoisse

Manipuler un quidam n'est pas chose aisée pour qui n'a pas le sens du commerce. Tout vendeur, politicien, dirigeant quelconque sait, lui, comment pratiquer. Certains l'ont appris (ou ont compris) quelle méthode appliquer, d'autres l'ont "dans le sang", ça leur vient "naturellement". L'essentiel est que pour ces catégories de gens, que ce soit "naturel" ou non, que cela leur vienne "tout seul" ou non, l'essentiel est que ça fonctionne. Un vendeur de chaîne hi-fi arrivera à te convaincre que ton poste est une merde, que tu as besoin de mieux. Tu achètes et t'es content. Un politicien arrivera à te convaincre qu'il œuvrera pour ton bien, que tu as besoin de lui. Tu votes et tu laisses faire. Un patron arrivera à te convaincre que c'est grâce à lui que tu as un travail/un salaire, que tu as besoin de lui. Tu pointes et tu dis merci.
Quand les doutes assaillent le client/citoyen/employé, il faut lui coller les miquettes.
- si tu n'achètes pas sa nouvelle chaîne, quand tout le monde l'aura tu te taperas la honte. Pire, ta vieille chaîne pourrie ne va pas tarder à te lâcher. La honte et la gêne cumulée, etc...
- si tu ne votes pas pour ce candidat là, tu pourrais laisser les méchants s'occuper de toi en votant pour un gros vilain. Pire ce serait le chaos,l'anarchie, la violence dans les rues, les chiens qui te pissent sur les pompes, la guerre civile, ta mère qui vient habiter chez toi, etc...
- si tu ne plies pas l'échine, tu seras mis à la porte et tu te retrouveras clodo. Pire : la boutique du patron va fermer car tu auras joué aux fortes têtes qui veulent de meilleurs salaires ; par ta faute des milliards de gens seront sans emploi, sans argent ; la future crise ça sera de ta faute ; la famine c'est toi ; la guerre c'est toi ; etc...
Ici nous avons des exemples directs. Et j'ai un peu forcé le trait, je dois le reconnaître.
On peut faire plus subtil.
A la télé, tu n'achètes rien (sauf si t'es suffisamment con pour mater le télé-achat, mais en règle général ce n'est pas le but) ; tu ne votes pas (sauf t'es suffisamment con pour croire dans leurs jeux débiles, mais en règle général ce n'est pas le but non plus) ; tu ne pointes pas (sauf si t'es suffisamment con pour être dans le panel des téléspectateurs médiamétrie, mais en règle général ce n'est toujours pas le but). Par contre le fric brassé est en quantité astronomique, le jeu de pouvoirs développé est considérable.
Le pognon vient de la publicité. Plus il y a de clampins qui matent et plus l'audimat est bon. Plus l'audimat et bon et plus les annonceurs publicitaires sont prêts à payer cher les quelques secondes d'antenne qu'ils achèteront à la chaine que tu regardes.
Le but : un maximum de clampins doivent mater coûte que coûte pour que les pépettes rentrent à mort. Entre alors en jeu tout un tas de techniques de manipulations différentes, étudiées, réfléchies. Certaines sont issus des techniques de vente qu'on retrouve dans la grande distribution, d'autre dans les techniques de propagande ("relations publiques", "conseil en communication"... seuls les noms changent) plutôt "politiques", et d'autres seraient plutôt affilié aux rapports que les patrons entretiennent avec leurs employés (proche des techniques de management) aux accents paternalistes. Toutes ces techniques, complexes, travaillées, étudiées depuis des dizaines d'années, sont à l'œuvre quand tu branches ta télé. Des séries, des films, des reportages, des documentaires... tous ont un voire plusieurs publics cibles. L'origine sociale, professionnelle, le niveau culturel, l'âge moyen de ce public est connu et les programmes lui sont adaptés. Rien n'est certain, mais tout est calculé par des professionnels qui ont pour habitude de ne plus avoir à penser ces éléments pour faire leur métier. Par contre quand ça coince, on revoit et on réétudie les méthodes, le marché, etc, etc.
Dans cette jungle de publicitaires (vendeurs), journalistes (politiques), présentateurs (patrons) [vous pouvez intervertir les équivalences si vous le souhaitez et même rajouter des catégories si vous en trouvez d'autres], LA technique phare est de foutre les glahouis dans la gorge. Parce que le spectateur est fasciné par ses propres peurs. Il est obnubilé par ses plus vils instincts. Si tu proposes à un individu lambda un choix simple : une route semées d'embuche ou une ligne droite impeccable, il passera par le chemin le plus court, le moins dangereux, le moins fatiguant, etc. Qui ne le ferait pas ? Flatter ce que l'être a de plus vil et veule et vous saurez lui parler. Il est toujours plus simple d'ouvrir la boîte de Pandore que de la fermer.
1 - le téléspectateur aime le goût du sang. Des morts qui s'empilent, des séries bien trash, ça lui fout les glandes, ça réveille en lui des instincts de mort, il adore ça. C'est comme la foire aux manèges tu tripes dans les virevoltages du manège, même si tu n'espères pas nécessairement pour autant que la nacelle se détache.
2 - le téléspectateur aime qu'on le prenne pour un con (facilité). En matière de culture c'est encore plus jouissif. Le football passionnera toujours plus les foules qu'un documentaire sur les techniques de désherbage biologiques. D'autant que le téléspectateur n'aime pas qu'on lui fasse remarquer qu'il est inculte.
3 - le téléspectateur, malgré tout son isolement, refuse d'être exclu du monde. S'il doit causer à quelqu'un il doit parler d'une chose commune pour simplifier la communication à son maximum. Il parlera du temps qu'il fait et de l'émission crétine que la moitié de son pays à mater dans son canapé.
Foutre les jetons et infantiliser. Ne pas apprendre pour ne pas être exclu, être comme les autres. Prendre les gens pour des cons afin qu'ils le restent ou se plient et le deviennent.
Tout un tas de facteurs qui le pousseront à regarder des conneries pour mieux en parler autour de lui. Qui le pousseront à acheter de la merde dont il croit avoir besoin.
Les techniques de marketing sont là pour le persuader que tout est génial et même mieux que tout est fait pour son bien. "On pense à toi, on pense pour toi, détends-toi, ne pense à rien".
Les enjeux sont la rentrée d'argent et/ou le contrôle de l'information et donc de près ou de loin des pensées. Bref d'une manière ou d'une autre le < Pouvoir. Un pouvoir... nous dirons "néo-totalitaire" : qui peut faire sans fric ? qui se passe des médias ? Ils sont partout toujours tout le temps. Nous dicte notre mode de vie, notre façon de penser. C'est même pire car ce n'est plus le totalitarisme de pépé qui marche au pas, tous en rang d'oignons : les médias ne dictent pas ! Ils conseillent, informent, inquiètent et rassurent en même temps. Pour ceux qui bossent : votre patron ne vous jamais tenu des discours contradictoires ? Un jour il flatte, le lendemain, il casse. L'instabilité psychologique est aussi une méthode de contrôle. La stabilité rend les gens sûrs d'eux.
Pas de complot fomenté, pas de connivence macchiavélique (parfois si, mais bon) : juste de très gros intérêts partagés... disons plutôt communs. Les entreprises de taille massive n'ont plus besoin de s'entendre ou de regarder ce que fait l'autre sur les tarifs. Il arrive qu'elles s'accordent de temps en temps pour rectifier un peu le tir ou garantir le marché, mais globalement chacune sait ce que la concurrence utilise comme moyen, donc connait les coûts et peut évaluer les tarifs. Quand 2 ou 3 entreprises de taille similaire se partagent le marché, elles cherchent à se concurrencer le moins possible pour ne plus se mettre en danger.
Pas de complots, c'est vrai, mais il ne faut pas être dupe : toutes les études visant à savoir comment manipuler le consommateurs n'ont pas été lancées pour le bien être de l'Humanité. Tout a une histoire, rien n'arrive par hasard. Quand l'ancien directeur des programmes dit qu'il vend du temps de cerveau disponible à Coca, c'est qu'il sait bien quel est réellement son travail. Et qu'il n'ira jamais à l'encontre des intérêts de sa boutique et ses clients. On ne lui a pas donné comme ordre de mission de "lobotomiser la France". Pourtant il sait bien que le but est là. Distiller la crainte est donc bien une méthode pour arriver à ses fin, une volonté affirmée à un moment à un autre, volonté qui aujourd'hui s'est perdue dans les méandres de professions du spectacle, de la concurrence, des courses à l'audience et au pouvoir.
Crains la grippe A, achète ton vaccin. Crains les voleurs, achète une alarme. Crains la mort, achète une assurance vie. Crains la maladie, achète une bonne mutuelle. Crains les autres, reste chez toi, achète par correspondance. Tant que tu restes le nez collé sur ton écran de télé, tout ira pour le mieux. Dans le virtuel tout est fait pour te plaire.

jeudi 3 septembre 2009

WOLFBRIGADE "comalive" Cd digipack / Lp 14 titres

Ils reviennent.
Wolfbrigade reviennent et se la pètent comme les Wolpack de 1997 (précédent nom du groupe - époque Lycanthro Punk). Se la pètent seulement. Ils ne sont plus tout à fait du même niveau. Le son boosté à l'essence de chaussette de métalleux à un peu foutu le camp sur une guitare trop aigrelette à mon goût. C'est d'autant plus regrettable que le talent et l'inspiration leur font moins que jamais défaut. Bordel en relisant la précédente ligne (15 jours après l'avoir écrite) je me rends compte à quel point j'suis chien ! Ne boudons pas ce retour si attendu : les riffs entêtants et les mélodies à peine planquées, sont tout aussi présents qu'il y a 12 ans ("Unknown Road", bordel ! A découvrir plus bas), et on se retrouve ici et là dans l'ultra-efficace avec un jeu de basse genre "je relève la sauce avec un peu de moutarde qui pique le nez" et 2 lignes de paroles ("Ride for a fall" ; "Deny Tomorrow"... de pures boulettes de falafel). Ah ouais, 12 ans les morpions ! Quand même ! Et la barre est tenue d'un punk/hardcore/crust bien travaillé et qui ne cède pas aux poncifs du genre (à moins, bien entendu de considérer que ce qu'ils ont toujours fait en était, ce qui serait une contre-vérité). Wolfbrigade font très certainement partis des groupes (chantant en anglais) qui ont su garder une certaine identité malgré les changements et les années sans pour autant stagner.

Et puis je m'extasie sur le dessin de la pochette à chaque coup.
Tout en matant, on se fait un test comparatif avec le titre promis ci-dessus
"Unknown Road"

et un extrait de Lycanthro Punk (époque Wolfpack - son plus touffu et distinct, moins saturé)
"A Basic Urge to Kill"

Faites votre choix, selon mes humeurs mon coeur balance.





Labels : Farewell Records
Cite ouaibe : Wolfbrigade (non mis à jour)

mercredi 2 septembre 2009

ASTAKASK "all for en, ingeng for nan" Lp/Cd 12 titres

Ça sent le formol un peu part ici non ? J'sais pas... comme une odeur de vieil hosto... entre l'éther, le détergent et la bouffe de cantoche d'usine. J'aurais même dit de gériatrie si j'avais tout suite intercepté ce doux parfum d'urine chargée.
Ah ! Ben j'suis bête... j'suis en pleine chronique d'un groupe de vioques sur le retour, il fallait que je m'attende à ce que tout l'hospice déboule pour les applaudir ! Ah ce que ça doit être bien les courses de déambulateurs, les duels à la cannes, les batailles en chaises roulantes et pyjamas rayés, les concours de la plus grosse poche à caca...
"mon alzheimer est plus avancé que le tien ! Et d'abord qui êtes vous, monsieur ?"
"j'suis p't'êt'e moins sénile, mais ça fait 10ans que j'ai plus de prostate !"
"Rends moi mon dentier !"
"T'as même pas de hanche en plastique !"
ah... les joutes verbales chevrotantes, les stand-ups assis, les femmes à barbe, les hommes sans poil. Tout cela baignant dans la nostalgie du punkrock des années 80.
Qu'en est-il réellement de ces légendes suédoises qui pendant une paires d'années au cours de la decennie sus-mentionnée pondaient des tubes (dans leur langue) comme s'il en pleuvait ?
Et bien on est loin du mouroir à vioques ! Les vieux flingues ont toujours leur munition. L'ancien batteur un peu à la ramasse est remplacé par Dadde (Wolfbrigade, To what end ?, Today's Overdose...) qui fait un tantinet baisser la moyenne d'âge. Quant aux autres... ils assurent avec un son, certes plus dense que celui des albums précédents (pourtant déjà très bien produits), mais toujours ce sens de l'air, du refrain et/ou de la mélodie, bref de l'efficacité.
Voilà un moment que le disque est sorti et qu'il passe en boucle sur ma platine, mais c'est le genre de disque qui passera les époques.
Un hic ? Oui : le choix du label.
Sinon pas moins de 5 ultra-grosses baffes dans ta gueule avec des tubes interplanétaires et véritablement intemporels.
Dont un que voici, que voilà et donnant le ton ("vill inte va med"). Disque à posséder absolument.










label : Burning Heart
site : Astakask

GEWAPEND BETON "17 until we die" Lp/Cd 15 titres

Béton armé. Un groupe de plus à la connotation urbaine. On dirait des punks, tiens !
Ah ben oui, j'suis con ! Forcément.
Au début, c'était le groupe Antidote qui leur servait modèle. Soit un street/pogo punk bien calibré et suffisamment hargneux. L'originalité de GB sur leur démo et le split avec Bakfietsboys était qu'ils n'hésitaient pas à gueuler dans leur langue natale. N'ayant pas la langue dans leur poche, n'étant pas des poches de la langue (ça veut rien dire, c'est une image) ils savent faire sonner et vibrer le néerlandais de fort bonne manière. Un brin métronomique, le tempo pouvait ennuyer et c'était donc un plus pour ne pas faire dans le tout venant. Voilà qu'ils se mettent sur ce premier album solo à chanter plus souvent en anglais (2/3 des chansons) ! 'se foutent de ma gueule ou quoi ?! Revers de la médaille, maintenant qu'ils maitrisent un peu mieux leurs guitares, les morceaux sont plus complexes et gagnent en profondeur. Ce qui fait que le tiers restant (en néerlandais) est tout bonnement excellent. Alors, la question qui fait hurler les chaumières est la suivante : bordel d'une nouille en tire-bouchon, pourquoi, nom d'une bite de nom d'une bite (d'amarrage), pourquoi qui font comme les autres mes couillons de moitié de Fridolins !!? Hein ?! Pourquoi ?
Je vois venir les esprits retors, qui, d'un trait d'ironie à peine retenue, me balanceront aux visages : "parce que c'est des punks" !
Ah ! Ah ! Elle est 'achement drôle la blague. Il est au moins pote avec Guy Montagné, lui ! Je dois changer de calebard tellement je me marre.
Fais chier.
En tout cas derrière ce punk bien balancé se cache une chiée d'influences punk/hardcore du mélodique au thrashisant. Pourquoi je pense toujours à Poison Idea ? Peut-être pour le son touffu derrière ces changements de tempo et les guitares en roue libre (sans soli trop chiants)... en tout cas j'ai pas totalement tort de penser à des groupes américains puisqu'ils reprennent Reagan Youth (de Reagan Youth...) pour dégueuler sur l'ancienne ministre des affaires étrangères. Qui dans le genre ultra-droite se pose là aussi.
Question pochette : grande référence aux goût de chiotte des groupes des années 80 avec des dessins mal gaulés. Mais on leur en veut pas (ben oui, j'ai quand même un p'tit faible pour ces gaillards...)











site vaïbe : rien d'autre qu'une connerie de myspace pourrie
Fournisseur : Dirty Punk Records