J'hésite souvent... couardise, ignorance ou sagesse ?
Ne pas passer à l'acte, ne pas tomber dans le terrorisme le plus basique ou une véritable propagande par le fait, ne pas prendre les armes, ne pas s'organiser pour dégommer du richard, est-ce de la sagesse ?
Est-ce parce que l'on sait que, dans un tel contexte, pourtant si propice à l'envie de meurtre, qu'agir de la sorte ne ferait qu'enfler la répression et ne ferait qu'aggraver la situation ?
Est-ce une chance pour ces dirigeants (actionnaires du cac40, politiciens-laquais/représentants des précédents, juges à la solde, journalistes en vue, club "Le Siècle", etc...) d'avoir comme victimes des sclérosés de la violence ?
Fut-ce de leur part une tactique délibérée de nous endoctriner, de nous habituer à courber l'échine ? Probablement pas... trop compliqué à planifier. Quoi que de temps en temps certains se regroupent pour tout de même un peu discuter des affaires à faire sans avoir affaire avec les affairés de la terre, les forçats... etc, etc.
En tout cas, s'il n'y a plus eu de cas tel Georges Besse depuis 86, ce n'est certainement pas parce que la violence sociale et économique de la guerre des classes se serait atténuée. Au contraire, la classe des riches (pour employer les mots de Warren Buffet) mène le combat et la violence qu'elle a employée, qu'elle emploie est systématique (systématique ?) agressive, avec ce sentiment revanchard qu'elle cultive depuis l'après-guerre.
Le désespoir qu'engendre ce sentiment d'une inéluctable fin des "acquis sociaux", d'un retour aux conditions de vie précaires, devrait nous pousser vers plus de violence. Or, si elle s'affirme dans nos quotidiens au cœur des banlieues et des rapports sociaux dégradés, elle ne prend pas pour cible les responsables pourtant facilement identifiables, et souvent clairement identifiés par le quidam.
Non pas que je regrette l'absence de radicalité ciblée, meurtrière, dans les violences politiques que serait susceptible de mener le bon peuple à l'encontre de ses dirigeants, je ne souhaite la mort de personne. Ça fait des martyrs et ça ne mène finalement pas très loin, admettons-le. Mais je m'interroge vraiment sur la manière dont la dépolitisation et la déculturalisation de classe a fait son œuvre et la manière dont on nous a finalement abruti.
Toujours est-il que dans le cadre de notre (re ?)conquête de notre conscience de classe, (re ?)construction d'un mouvement populaire contestataire, nous nous devons de bien connaître nos ennemis.
Je ne ferais pas dans l'original avec ce bouquin. Son titre est évocateur. Mais il va bien au-delà de l'anti-sarkozysme de base qu'il est de bon d'adopter quand on veut être dans le coup, dans le vent, bath, in, hype.
Le bouquin est davantage une méthode à mimile pour argumenter contre la cohorte de dominants, et, bien que Sarkozy soit le pivot de cette cohorte de profiteux, il n'en est pas l'unique cible et c'est bien un système qui est ici, épluché, expliqué, démontré, démonté, dévoilé, dénoncé.
Il y a encore vingt ans, tout se passait dans le feutré, à l'abri des regards, et quand un scandale éclatait, il s'en suivait une démission. De la poudre aux yeux c'est vrai. D'autres, déshonorés de s'être faits gaulés allaient jusqu'au suicide. Y'a le beau geste tout de même. Rare mais beau. Vieille école qui a fait son temps.
Le népotisme, les passes-droits, la corruption... tout se passe quasiment au grand jour, on s'en cache à peine ; seul la langue de bois et le double discours ont toujours cours, le reste n'a plus lieu d'être. L'ère Sarkozy a définitivement enterré les pratiques de camouflage de l'ancienne génération. Le totalitarisme capitaliste les met à l'abri de tout. Absolument de tout. "Ils" ont tout pouvoir.
Mais qui sont ces "ils" ? Comment se concrétise toute cette corruption et ces avantages aux dominants ? Et quels sont exactement ces dominants ? Quelles sont leurs territoires (et accessoirement quels sont les nôtres) ?
Des exemples concrets, des anecdotes loin d'être de simples détails, une sociologie des rapports de pouvoir et donc de force, et au final quelques propositions (si elles ne sont pas toutes convaincantes, elles sont le mérité d'une d'exister, de deux de faire un tant soit peu réfléchir), c'est en gros ce que proposent les auteurs.
Un travail titanesque regroupant toutes les affaires, histoires et arrangements tournant autour des personnalités du clan Sarkozy.
Des dirigeants du Cac40, aux juges-copains, aux conseillers arrivistes en tout genre : de quoi bénéficient-ils à l'ère du tout-capital ? Comment sont-ils avantagés et choyés par les gouvernants et particulièrement par le gouvernement actuel ? Le bouquin (re?)donne des faits précis.
Où se placent-ils sur l'échelle du pouvoir mais aussi sur la carte de Paris.
Certains passages donnent la nausée, chaque exemple donne la sardonite aigüe.
Pour qui suit un peu les aventures rocambolesques de nos gouvernant, de nombreuses pages font office de piqûre de rappel. Rien ne pourra étonné l'anar convaincu ou le gaucho total, mais étudier à la loupe tous les aspects de cette forme de pouvoir permet d'avoir une vision globale des choses.
Les conclusions avancées en forme de propositions (droit de vote obligatoire, interdire purement et simplement le cumul des mandats...) pour une amorce de changements ne pourront convaincre tous ceux pour qui les institutions doivent être rasées. Pour ceux qui se posent encore des questions et qui n'ont qu'un maigre espoir dans les changements rapides, totaux et radicaux, il est possible qu'ils y trouvent quelques pistes de réflexion.
Rien dans ces courtes propositions ne m'ont véritablement convaincu, mais face à l'absence de projet réalisable immédiatement...
Ne pas passer à l'acte, ne pas tomber dans le terrorisme le plus basique ou une véritable propagande par le fait, ne pas prendre les armes, ne pas s'organiser pour dégommer du richard, est-ce de la sagesse ?
Est-ce parce que l'on sait que, dans un tel contexte, pourtant si propice à l'envie de meurtre, qu'agir de la sorte ne ferait qu'enfler la répression et ne ferait qu'aggraver la situation ?
Est-ce une chance pour ces dirigeants (actionnaires du cac40, politiciens-laquais/représentants des précédents, juges à la solde, journalistes en vue, club "Le Siècle", etc...) d'avoir comme victimes des sclérosés de la violence ?
Fut-ce de leur part une tactique délibérée de nous endoctriner, de nous habituer à courber l'échine ? Probablement pas... trop compliqué à planifier. Quoi que de temps en temps certains se regroupent pour tout de même un peu discuter des affaires à faire sans avoir affaire avec les affairés de la terre, les forçats... etc, etc.
En tout cas, s'il n'y a plus eu de cas tel Georges Besse depuis 86, ce n'est certainement pas parce que la violence sociale et économique de la guerre des classes se serait atténuée. Au contraire, la classe des riches (pour employer les mots de Warren Buffet) mène le combat et la violence qu'elle a employée, qu'elle emploie est systématique (systématique ?) agressive, avec ce sentiment revanchard qu'elle cultive depuis l'après-guerre.
Le désespoir qu'engendre ce sentiment d'une inéluctable fin des "acquis sociaux", d'un retour aux conditions de vie précaires, devrait nous pousser vers plus de violence. Or, si elle s'affirme dans nos quotidiens au cœur des banlieues et des rapports sociaux dégradés, elle ne prend pas pour cible les responsables pourtant facilement identifiables, et souvent clairement identifiés par le quidam.
Non pas que je regrette l'absence de radicalité ciblée, meurtrière, dans les violences politiques que serait susceptible de mener le bon peuple à l'encontre de ses dirigeants, je ne souhaite la mort de personne. Ça fait des martyrs et ça ne mène finalement pas très loin, admettons-le. Mais je m'interroge vraiment sur la manière dont la dépolitisation et la déculturalisation de classe a fait son œuvre et la manière dont on nous a finalement abruti.
Toujours est-il que dans le cadre de notre (re ?)conquête de notre conscience de classe, (re ?)construction d'un mouvement populaire contestataire, nous nous devons de bien connaître nos ennemis.
Je ne ferais pas dans l'original avec ce bouquin. Son titre est évocateur. Mais il va bien au-delà de l'anti-sarkozysme de base qu'il est de bon d'adopter quand on veut être dans le coup, dans le vent, bath, in, hype.
Le bouquin est davantage une méthode à mimile pour argumenter contre la cohorte de dominants, et, bien que Sarkozy soit le pivot de cette cohorte de profiteux, il n'en est pas l'unique cible et c'est bien un système qui est ici, épluché, expliqué, démontré, démonté, dévoilé, dénoncé.
Il y a encore vingt ans, tout se passait dans le feutré, à l'abri des regards, et quand un scandale éclatait, il s'en suivait une démission. De la poudre aux yeux c'est vrai. D'autres, déshonorés de s'être faits gaulés allaient jusqu'au suicide. Y'a le beau geste tout de même. Rare mais beau. Vieille école qui a fait son temps.
Le népotisme, les passes-droits, la corruption... tout se passe quasiment au grand jour, on s'en cache à peine ; seul la langue de bois et le double discours ont toujours cours, le reste n'a plus lieu d'être. L'ère Sarkozy a définitivement enterré les pratiques de camouflage de l'ancienne génération. Le totalitarisme capitaliste les met à l'abri de tout. Absolument de tout. "Ils" ont tout pouvoir.
Mais qui sont ces "ils" ? Comment se concrétise toute cette corruption et ces avantages aux dominants ? Et quels sont exactement ces dominants ? Quelles sont leurs territoires (et accessoirement quels sont les nôtres) ?
Des exemples concrets, des anecdotes loin d'être de simples détails, une sociologie des rapports de pouvoir et donc de force, et au final quelques propositions (si elles ne sont pas toutes convaincantes, elles sont le mérité d'une d'exister, de deux de faire un tant soit peu réfléchir), c'est en gros ce que proposent les auteurs.
Un travail titanesque regroupant toutes les affaires, histoires et arrangements tournant autour des personnalités du clan Sarkozy.
Des dirigeants du Cac40, aux juges-copains, aux conseillers arrivistes en tout genre : de quoi bénéficient-ils à l'ère du tout-capital ? Comment sont-ils avantagés et choyés par les gouvernants et particulièrement par le gouvernement actuel ? Le bouquin (re?)donne des faits précis.
Où se placent-ils sur l'échelle du pouvoir mais aussi sur la carte de Paris.
Certains passages donnent la nausée, chaque exemple donne la sardonite aigüe.
Pour qui suit un peu les aventures rocambolesques de nos gouvernant, de nombreuses pages font office de piqûre de rappel. Rien ne pourra étonné l'anar convaincu ou le gaucho total, mais étudier à la loupe tous les aspects de cette forme de pouvoir permet d'avoir une vision globale des choses.
Les conclusions avancées en forme de propositions (droit de vote obligatoire, interdire purement et simplement le cumul des mandats...) pour une amorce de changements ne pourront convaincre tous ceux pour qui les institutions doivent être rasées. Pour ceux qui se posent encore des questions et qui n'ont qu'un maigre espoir dans les changements rapides, totaux et radicaux, il est possible qu'ils y trouvent quelques pistes de réflexion.
Rien dans ces courtes propositions ne m'ont véritablement convaincu, mais face à l'absence de projet réalisable immédiatement...
Éditeur : Zones éditions
Auteur(s) : Michel Pinçon & Monique Pinçon-Charlot