lundi 21 décembre 2009

ALEHAMMER / TYRANT "at war with straightedge / go ahead, raise the dead" split Lp 9 titres

Bordel de merde, je m'étais juré de ne pas refaire une chronique métal de sitôt. Et puis je tombe là-dessus.
Les poilus de la feuille de chou prêteront le dit appendice auditif aux deux faces. La première celle de Alehammer ne décevra pas l'amateur de crustcore/discore qui tâche : thrash au possible, heavy à souhait, le genre de sulfateuse que ne renierait pas (notamment sur le plan grosse caisse pneumatique de "I cadge the furious one") des death-metalleux ricains si ces derniers n'étaient devenus, par la politique de marché à rassasier, si proprets.
Ce fond crasseux est le fil rouge de ce split puisque la face B, tenue de mains de maître par Tyrant, a, elle, ce gros côté black métal originel qui éloigne définitivement ce groupe d'une quelconque ambiance punkrock. Ici on parle des premiers Venom, Bathory, Sodom. Si vous en avez en tête, imaginez les tous ensemble en même temps, sursaturés, et la puissance gonflée à bloc (mais vraiment à bloc comme sur "Hell to pay"). Haineux et rageurs. Donc old school, bien crade, saucé crust, ultra puissant (puisque tous les potards ont l'air d'être dans le rouge), sans jeunisme (pas blindé de blast-beats de grindeux comme t'en trouves partout au rayon "émotion forte" du post-pubère peinturluré).
Tiens puisqu'on en parle, ben la face de Alehammer reprend la pochette de "At war with satan" de Venom... devenant "at war with straightedge" ! Grosse crise de rire !! Bande de poivrasses, va !!
Celle de Tyrant... ben je sais pas, ça me fait penser à toute la clique des pochettes de groupes thrash/death des années 80... mais impossible de dire si c'est une pochette revue et corrigée. Ma "culture" (tu parles...) métal s'arrête là. Fort heureusement, finalement !
En tout cas, ça fait un bon palliatif aux metalleux qui n'supportent pas les conneries plus ou moins fafs qui traînent dans ce merdier. On garde ici le côté malsain et agressif sans les crétineries de débiles profonds. On est un peu dans les plans des groupes comme Darkthrone qui ont abandonné les poses black-metal pour se détacher définitivement des natios et autres nazillons qui font triper les merdeux, et revenir aux origines (et déclarent faire du evil-rock) avec une ambiance d'enfer ! Sauf qu'en plus ici, on est sur des réseaux punks et que musicalement ça dépote n'importe quel crusty.
Une espèce de deux en un.
Punkrockeurs s'abstenir, vous l'aurez compris.
Ici le morceau qui a failli me rendre sourd : Tyrant "Hell to pay" (j'ai les ch'veux qui poussent , tiens !)










Label : agipunk