dimanche 12 décembre 2010

GREENLAND WHALEFISHERS "Songs from the Bunker" cd 15 t.

Greenland Whalefishers distillent depuis quelques skeuds un folk-punk-rock pur malt élevé en fut de chêne capable de tenir la dragée à n'importe quelle bande de vieux alcoolos irlandais. Y'en a d'autres qui ont essayé... 's'en sont pas toujours sorti avec les honneurs.
Alors vous allez me dire : "ouais, mais c'est facile, les Irlandais depuis que leurs banques ne font pas faillite avec le pognon que les pauvres n'ont pas mais qu'on (banquiers, états...) leur ponctionne quand même, ils sont dans le désespoir le plus total".
Je répondrais alors, à peine courroucé qu'on vienne m'emmerder dans mes chroniques : "Un, je vois pas le rapport, va falloir arrêter la fumette ; de deux, l'Irlande est un pays sacrifié depuis longtemps... par l'Angleterre, par l'Europe... par la finance, le capitalisme... ; de trois, je ne vois toujours pas le rapport dans le contexte."
Revenons à nos moutons (irlandais !).
Ce nouvel album ne déroge pas à la règle qu'ont su instaurer ces Norvégiens : instruments traditionnels (mandoline, pipeau, banjo, Tin Whistle (flûte irlandaise), violon...) sur fond de rock punk (avec LA voix qui convient parfaitement à l'ambiance maltée, celle du chanteur, héritier des meilleurs parties de Shan Mac Gohan jeune). On y alterne donc les balades, le punkfolkeux, ou le mix des deux. S'il est certain qu'ils ne sont pas les seuls à pratiquer, ils font partie des rares à exceller.
Voilà. Maintenant que c'est dit, on peut ajouter qu'a contrario cet album commence fort avec une introduction qui laisse espérer le meilleur de la crême (et même de la crêmerie, du lait aux veaux en passant par les vaches, cochons et couvées), mais se "contente" de faire dans la cam de qualité. Un album, certes méchamment bon, mais quand on connait à quel point ces petits fumiers excellent dans le gros tube, on ne peut que regretter qu'aucune chanson n'en soit totalement.
Demi-teinte, en résumé ?
Pas vraiment, c'est un très bon album. Presque indispensable, mais que l'on écoutera plusieurs fois avant de pouvoir faire le deuil de l'absence de chanson(s) bien "à part" que l'on goûte(nt) par dessus-tout, et d'apprécier à leur juste valeur les mélodies et les arrangements à plus d'un titre exceptionnels.
Une chose dommage : l'absence d'identité visuelle ; sans typo, ni logo commun, les pochettes déjà peu inspirées n'évoquent jamais véritablement la personnalité du groupe.

En écoute, un bon vieux titre des familles (Police chief inspector) :
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Labels
: Dirty Old Man rec. ; Rebellion rec. ; Rock Em Dead rec. ; Oi ! Tapes distro ; DeadLamb rec. ; Punker Pages ; Cider City rec.
Website : Greenland Whalefishers

samedi 11 décembre 2010

DEATHRAID "all life end" Lp 14 titres

Si d'année en année, si de décennie en décennie (et beeh, oui, maintenant, oui), vous avez suivi de près ou de loin les périgrinations sonores des anciens de Disrupt, il y a fort à parier que vous aurez eu les boites à sirop emplies du boucan qui gicle de cet album bien avant moi. D'autant qu'il s'agit de leur seconde galette (et que j'ai purement et simplement loupé le premier). Après State of Fear et Consume (mais il y a d'autres récidivistes dans le lot, vous m'excuserez si je ne les cite pas tous, le son étant uniquement et particulièrement ressemblant avec les deux derniers), Deathraid poursuit le traitement jusqu'à guérison complète des plaies. Pour l'instant elles suppurent abondamment.
Le but des lascars semble clair : faire saigner du nez les pisse-froid du rock navrant et chiasseux, produits ex-nihilo des tenanciers des mass-media ; faire dégueuler ses tripes par les oreilles à cette catafalqueuse pop niaiseuse singeant et pompant - attardés nécrophages - des ancêtres, déjà morts-nés à leur époque, dont les dépouilles ne méritaient même pas le vers qui les bouffât, nous rebattant les choux-fleurs de ses miévreries pour crétins décérébrés bon qu'à tenir une télécommande, une manette ou un téléphone portable.
Mission accomplie.
Deathraid c'est la quintessence du crust ricain, qui ne surgonfle pas à outrance, ne métalise pas à outrance, reste affreux et sale, basse saturée et guitares stressées, assure pour autant l'efficace, piquant souvent au hardcore scandinave, régulièrement au disbeat non-standardisé, et sporadiquement au rock graisseux (étonnant et transitoire Lay down the hope, savamment dosé). Autant dans l'incisive agressivité des instants de bourrinage que les parties en mid-tempo, c'est du bon rien que du bon.
Encore une fois, si vous connaissez S.o.F. ou Consume, vous y trouverez une suite logique, un style d'écriture, une gueulante... la totale.
A écouter sans relâche.

Pour le bien être des orties, v'là du son (Citizen scapegoat) :
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Label : Agipunk
site web : encore un maille-spèce qui n'nous apprend que dalle !