samedi 19 février 2011

ABATS + La SOCIÉTÉ ELLE A MAUVAISE HALEINE
split Lp - 7 + 8 titres

 L'anarchopunk français a une vraie touche finalement. Et pas le mi, qui est une note pas mineure mais moyenne alors que, quitte à choisir, ce premier préférerait évidemment un do aussi majeur que le doigt qu'il (je parle toujours de l'anarchopunk) brandit ostensiblement face à l'autorité. Musicalement, il y a peu de points communs entre le style en question joué par des individus nés entre la ligne Maginot et la côte Atlantique, et celui pondu par des énergumènes d'outre-Manche. Pourtant rien n'est écrit et rien ne les pousse à se stéréotyper de la sorte. Et pourtant... l'exception française - mon bon monsieur - est bien là et n'est, dans ce cas, qu'une histoire de boîte à rythmes. Ou presque. Mais je ne m'étendrais pas là-dessus, j'en connais qui sont déjà passé à la chronique suivante, voire ont tout bonnement viré ce blog pourri de leurs marques-pages d'un clic droit rageur. Je me contenterait juste d'ajouter que l'on devrait recenser tous les groupes actuellement avec boîte-à-rythmes et faire le compte des anars dans le lot. Pour voir. Il y aurait des surprises. Et ma thèse s'en verrait très certainement vérifiée.

 Depuis les démos, LSEAMH a su garder une démarche et un style bien caractéristique : punk-rock direct, avec double gueulante mixte, toujours tendue et agressive, des grattes bien stressées et une basse présente, mais chaque fois plus travaillée, virevoltante et percutante, des airs et peu de mélodies. Des concessions ? Ben, maquache. Ils prennent le petit Sante Geronimo par la main et lui montrent comment fonctionne une marmite pour qu'il arrête de jouer avec ce couteau, un jour il va blesser quelqu'un cet apache ! Un tel geste citoyen est honorable. C'est beau.
Asservissement, lobotomie, pouvoir et manipulation... à chaque fois que je les écoute, sur ces thèmes, j'me dis "y'a pas de doute, au moins ils font le tour". Faut dire qu'il y a matière.
 La Société s'offre le luxe de reprendre des standards et / ou les copains histoire de se faire plaisir et c'est en général bienvenue (Nacht & Nebel, Haine Brigade, Fourmi Delta).
 Et Abats dans tout ça ? Ah bah... il y a comme un air de famille... similaire, pas identique. Plus hardcore ou - soyons fous - crust, peut-être ? [la reprise d'Aus Rottent le prouve] Léger, mais palpable. Même si musicalement, je trouve le tout moins accrocheur que la face opposée.
 Ma foi, on ne peut pas dire que ces deux groupes ne se sont pas trouvés. Ce split est l'évidence même. Un peu comme la bière avec la frite.
N'a-t-on pas bientôt fini avec toute cette contestation ?! L'autorité, les médias, rien ne trouve-t-il donc grâce à leurs yeux ?! Tout est bafoué, tout !
Et on en redemande.
 Ah ouais, non. Il faut que je dise du mal : bordel de foutre-cul ! Pourquoi qu'y'a rin eud' marqué sur eul' tranche de m'pochette, hein !? Quand j'range min skeud dans l'discothèque, j'peux nin l'vire !

Si j'ai une très nette préférence pour le titre "Casse ta télé" (de La Société) et de son final, le morceau n'est pas en écoute ici, car l'intégralité l'est sur leur site (cf ci-dessous).
Labels : Punk's shadow ; Dissidance records ; Maloka ;
We told you to play fast ; Deviance
et encore plein d'autres...
Site web : La Société Elle A Mauvaise Haleine
Abats

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